Le point
Une membre de la délégation de la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie à Gaza, Valérie Hoffenberg, s'est déclarée "choquée" et "surprise de la haine" rencontrée vendredi lors de cette visite mouvementée. "J'ai été surprise de la haine", a déclaré Valérie Hoffenberg, visiblement secouée par les manifestations d'hostilité de plusieurs dizaines de Palestiniens protestant contre des propos abusivement attribués à la ministre sur la captivité du soldat israélien Gilad Shalit. "Quand on reçoit un tel accueil, on se demande si on a bien fait de venir", a confié la représentante spéciale de la France pour le processus de paix au Proche-Orient à Sderot, dans le sud d'Israël, dernière étape de la visite de Michèle Alliot-Marie en Israël et dans les territoires palestiniens.
"C'était une manifestation organisée, je suis extrêmement choquée", a ajouté Valérie Hoffenberg, qui a elle-même reçu un coup à la tête lors de la bousculade des photographes et cameramen dans l'hôpital Al-Quds, à l'extérieur duquel se sont produits une partie des incidents. Commotionnée, l'émissaire française, dont c'était la première visite à Gaza, selon une source diplomatique, a été traitée pour un hématome et devait subir un examen médical par précaution.
Des chaussures jetées
Michèle Alliot-Marie a été suivie jusqu'à l'hôpital Al-Quds par les manifestants, maintenus à l'extérieur, mais qui ont provoqué une cohue devant l'établissement. Les protestataires avaient pris à partie la chef de la diplomatie française dès son arrivée au poste de sécurité du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, où ils ont jeté des chaussures vers son véhicule, sur lequel l'un d'entre eux est monté.
Ils lui reprochaient des propos tenus jeudi en sa présence par le père de Gilad Shalit, Noam Shalit, et qui lui ont été attribués à tort, qualifiant de "crime de guerre" la détention au secret depuis juin 2006 de son fils, également titulaire de la nationalité française. Michèle Alliot-Marie s'est engagée à intervenir auprès de l'Union européenne et "de faire passer le message pour que le prisonnier reçoive des visites de la Croix-Rouge", lors d'une rencontre avec les parents du soldat, à laquelle assistait l'AFP.
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