Palestinien, en colère contre la ministre des affaires étrangères française,brandissant l'arme absolue: une sandale.
Des sympathiques palestiniens s'en prennent à la voiture de l'Ambassade de France
La ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a exhorté vendredi Israël à "mettre fin" au blocus de la bande de Gaza lors de sa première visite dans ce territoire palestinien, chahutée par des manifestants pro-Hamas. MAM a été conspuée par quelques dizaines de protestataires lui reprochant des propos qui lui ont été attribués par erreur au sujet du soldat israélien Gilad Shalit, enlevé en juin 2006, et actuellement aux mains du mouvement islamiste Hamas.
Sa visite de l'hôpital Al-Quds à Gaza a été perturbée par les manifestants, maintenus à l'extérieur par le service d'ordre, qui ont provoqué une cohue au milieu de laquelle la ministre est restée imperturbable. Une chaussure a été lancée en sa direction, mais elle l'a esquivée, selon des témoins. La représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient, Valérie Hoffenberg, a, elle, été prise dans la bousculade et emmenée à l'hôpital de Tel-Aviv pour y subir des examens.
Jets de chaussures et d'oeufs
Auparavant, les mêmes protestataires avaient jeté des chaussures et des oeufs vers le véhicule de la ministre lors de son arrivée au poste de sécurité du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007. "Il y a Gilad Shalit, mais aussi 7.000 prisonniers palestiniens" dans les prisons israéliennes, pouvait-on lire sur l'une des banderoles des manifestants. Par haut-parleur, un manifestant a imputé à Michèle Alliot-Marie des propos tenus jeudi en sa présence par le père de Gilad Shalit, Noam Shalit, qualifiant de "crime de guerre" la détention au secret de son fils, qui a également la nationalité française.
Dans un communiqué publié jeudi soir sur la foi des propos de Noam Shalit attribués à tort à la ministre française par plusieurs médias, dont la radio israélienne, le Hamas a dénoncé "la déclaration partiale de la ministre française des Affaires étrangères décrivant l'enlèvement de Shalit comme un crime de guerre". "Dans les manifestants, il y avait des mères dont je peux comprendre la tristesse, mais d'autres avaient souvent d'autres visées. Il faut rester serein. Il y avait une trentaine, une cinquantaine de manifestants, ce n'était pas très grave", a déclaré la ministre après le premier incident.
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