DNA
Comme annoncé plusieurs jours à l'avance, le gouvernement algérien a interdit et réprimé la marche populaire initiée samedi 22 janvier par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) Les affrontements entre policiers et partisans du RCD ont fait 42 blessés chez ces derniers et sept parmi les policiers. Les militants se sont ensuite dispersés dans le calme dans après-midi après avoir été empêchés durant de longues heures, de marcher vers le Parlement, par un important dispositif policier. Les manifestants étaient bloqués devant le siège du parti, rue Didouche Mourad, en plein coeur d'Alger.
Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) qui avait appelé à la manifestation, a indiqué par téléphone à DNA que les responsables sont « encerclés au siège du parti. Ils veulent étouffer cette marche. La police nous empêche de rejoindre la foule. Tous les accès à la capitale ont été fermés. La police a procédé à plusieurs arrestations dans la nuit du vendredi ainsi que dans la matinée du samedi. Des bus ont été bloqués à l’entrée de la ville. Il y a plus de 3000 policiers qui ont été déployés uniquement à la place du 1er mai. C’est une véritable bataille d’Alger."
Certains manifestants brandissant des drapeaux algériens mais aussi parfois les couleurs de la Tunisie criaient « Algérie démocratique » ou « le pouvoir, y'en a marre », a constaté l'AFP. Peu après, un journaliste de l'AFP a également vu le chef régional du RCD à Bejaia (260 km à l'est d'Alger), Reda Boudraa, la tête couverte de sang après avoir reçu un coup de bâton. Il a été évacué dans une ambulance avec un autre manifestant blessé.
Dans la rue, ses partisans brandissant des drapeaux algériens et d'au moins deux autres de la Tunisie voisine où la population a renversé il y a une semaine 23 ans de dictature, criaient: " »Etat assassin », « Jazaïr Hourra, Jazaïr Democratiya » (« Algérie libre, Algérie démocratique »). Entre les chants patriotiques, on pouvait aussi entendre en français « le pouvoir, y'en a marre » et lire une pancarte appelant à « la dissolution des instances élues »".
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