Face à la vague des "meurtres d'honneur" des femmes , la Syrie annule la limite supérieure de la peine maximale. Dorénavant c'est au minimum 2 ans de prison.

BBC


La Syrie a abrégé  une loi limitant la durée des peines prononcées pour les hommes reconnus coupables du meurtre des parents des femmes qu'ils soupçonnent d'avoir des relations sexuelles illicites.
Les groupes de femmes ont longtemps exigé que l'article 548, soit abrogé , en soutenant qu'il s'agit en fait d'une  dépénalisation des "crimes d'honneur».

Les activistes disent que quelque 200 femmes sont tuées chaque année pour préserver  l'honneur par des hommes qui attendent la clémence en vertu de la loi.

La nouvelle loi remplace la peine maximale actuelle de un an de prison avec une peine d'emprisonnement minimale de deux ans.

Le Ministre de la Justice Ahmad Younis Hamoud a déclaré que le changement a été apporté par le décret du président Bachar al-Assad, à la suite d'une augmentation récente " du massacre des femmes ... sous le prétexte d'adultère".
La nouvelle loi prévoit que l'homme peut encore bénéficier de circonstances atténuantes dans des crimes de passion ou de l'honneur "à condition qu'il purge une peine d'emprisonnement de pas moins de deux ans dans le cas de l'assassinat".
La législation couvre tout homme qui «involontairement» tue sa femme, sœur, fille ou la mère après avoir appris son adultère ou qu'elle a eu des relations sexuelles illicites. Il couvre également les cas où l'amant de la femme est tuée.