AFP Iloubnan et Now Lebanon
Il est dans l'intérêt des chefs spirituels du Liban de s'assurer qu'un statut CIVIL qui protège les femmes ne soit pas voté.
L'étincelle qui a enflammé le réveil arabe syrienne a sans doute été l'arrestation de 15 jeunes garçons de Daraa pour des graffitis anti-régime. Mais une partie peu connue de cette histoire a été rapportée dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel . «Leurs pères et le cheikh local sont allés voir le chef du renseignement provinciales, Atif Najib, un cousin du président, pour plaider leur cas, affirmant que les personnes arrêtées étaient juste des enfants. "Oubliez-les", aurait dit Najib , et envoyez-moi vos épouses afin que je puisse faire plus d'enfants pour vous. " Le commentaire a été monstrueux pour de nombreuses raisons, mais il sera particulièrement offensant pour ceux qui se battent contre une attitude archaïque encore répandue dans de nombreux coins du monde arabe: que les femmes mariées ont peu ou rien à dire dans ce qui est perçu comme une obligation matrimoniale pour avoir des relations sexuelles avec son mari quand il veut.
La plus haute autorité religieuse sunnite du Liban s'est dite vendredi opposée à un projet de loi visant à protéger les femmes contre la violence, estimant qu'il provoquerait "la dislocation de la famille comme en Occident". L'autorité chiite a joint sa voix "c'est une affiare dangeureuse"
"L'islam (...) est très soucieux du règlement des cas de mauvais traitements", indique la très influente Dar el-Fatwa dans un communiqué.
Mais cela ne se fait pas "grâce au clonage de lois occidentales qui favorisent la dislocation de la famille (...) et qui ne conviennent pas à nos sociétés", poursuit l'institution.
Le projet de loi, élaboré sur proposition d'associations féministes, d'avocats et de médecins légistes, a été approuvé en Conseil des ministres en 2010 et est à l'étude actuellement au Parlement.
Il s'inscrit sous le code pénal et non du statut personnel qui, dans un Liban multiconfessionnel, est régi par chacune des différentes communautés chrétiennes et musulmanes du pays.
Le projet stipule des mesures permettant une protection de la femme victime de violence de la part de son mari ou d'un autre membre de sa famille, rendant par exemple obligatoire une intervention de la police en cas de notification de l'agression.
Il interdit également le viol de la femme par son mari, une clause qualifiée d'"hérésie" par Dar el-Fatwa, qui a accusé les instigateurs du projet d'"inventer de nouveaux crimes".
L'auteur des abus doit se soumettre à des sessions de réhabilitation et risque la prison s'il refuse d'obtempérer.
Le projet aura un "impact psychologique sur les enfants musulmans (...) qui verront leur mère défier l'autorité patriarcale et le menacer de prison, ce qui affaiblira l'autorité morale" du père, accuse Dar el-Fatwa.
L'institution souligne "la nécessité de rester attaché à la charia (loi islamique) en ce qui concerne la famille musulmane".
Au Liban, comme dans la majorité des pays arabes, les rares femmes qui osent porter plainte pour harcèlement ou pour violence conjugale sont la risée des policiers qui leur demandent dans la plupart des cas de rentrer chez eux.
Y avait-il des femmes présentes aux délibérations de ces "hautes autorités religieuses"?
RépondreSupprimerQuelle honte.
Tfeh
comme ils sont arrièrés , encore au moyen âge...
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