L'Orient Le Jour
Membre non permanent du Conseil de sécurité où il est censé s'exprimer au nom de la Ligue arabe, le Liban s'est opposé au projet de résolution condamnant la répression menée par le pouvoir en place à Damas contre le peuple syrien, présenté hier à l'ONU par Londres et Paris, et appuyé par Washington, Berlin et Lisbonne. Beyrouth se place ainsi dans l'axe Moscou-Pékin-New Delhi, opposés eux aussi à l'adoption d'une telle résolution, du moins dans sa version hard.
Ce qui frappe d'emblée, dans tous les cas, c'est que la Ligue arabe ne s'est pas réunie une seule fois, ni pour prendre position ni pour jouer un quelconque rôle médiateur - sachant que cela fait trois mois que la Syrie est secouée par son printemps, commencé le 15 mars dans la ville de Deraa. Le silence de la Ligue arabe reste à ce jour inexpliqué, et inexplicable, surtout que les 22 s'étaient prononcés sur les événements en Libye au cours d'un minisommet de chefs de la diplomatie axé sur les massacres perpétrés par le régime Kadhafi. À l'époque, la Ligue avait demandé au représentant du Liban à New York, Nawwaf Salam, de participer, et d'une façon active, aux contacts préliminaires visant à l'instauration de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
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