La revue du Liban
En dépit du dispositif impressionnant mis en place entre Bab Tebbaneh et Baal Mohsen dès le début de la semaine, un nouvel échange de tirs a été signalé lundi soir dans ce secteur de Tripoli. Ceci a nécessité une nouvelle intervention en force des effectifs de l’Armée et des FSI, dont le commandement a décidé: plus de sécurité à l’amiable.
Pour la cinquième fois en moins de trois mois, des affrontements ont opposé les quartiers de Baal Mohsen (alaouite) et Bab Tebbané (sunnite) à Tripoli, faisant de nombreux tués et blessés, en plus de dégâts matériels considérables aux habitations et aux souks. Chaque fois, les habitants ont déserté leurs demeures et cherché refuge dans les écoles publiques, où ils ont reçu une aide de la part d’organisations caritatives, ce qui leur a permis de survivre jusqu’à l’accalmie.
Mais cette dernière a été jusqu’ici de courte durée, les flambées de violence reprenant de plus belle quelques jours plus tard, sans qu’on en connaissent les mobiles et les provocateurs, les camps antagonistes se renvoyant la responsabilité de la reprise des tirs.
Le mufti de Tripoli et du Liban-Nord s’est employé à chaque nouveau round à calmer les esprits et à multiplier les démarches conciliatoires de part et d’autre de la rue de Syrie séparant Bab Tebbané et Baal Mohsen.
Chose curieuse: cette rue porte bien son nom. En effet, en plus du fait qu’elle sépare sunnites et alaouites, elle attise entre eux les querelles qui semblent remonter loin dans le temps et un député tripolitain, en l’occurrence, M. Mohamed Kabbara, a accusé carrément les Syriens de fomenter les troubles dans le secteur.
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