Paris Match
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Des centaines de jeunes manifestants ont affronté la police égyptienne dans la nuit de mardi à mercredi sur cette célèbre place du centre du Caire, dont le nom signifie «Libération».
Car si l’éviction du raïs par la rue était une grande victoire et un exploit, les habitants du pays le plus peuplé du monde arabe est toujours frustré. Lenteur dans la mise en place des réformes censées améliorer leur niveau de vie alors que près de la moitié de sa population vit avec moins de deux dollars par jour et par personne; méthodes des nouvelles autorités –le Conseil suprême des forces armées (CSFA)- qui ressemblent à s’y méprendre à celle de l’ancien régime (arrestations et condamnations d’opposants… répression…); et un transfert du pouvoir à la société civile qui se fait attendre…
L’ère post-Moubarak n’est pas si rose que les Egyptiens l’avaient rêvée. Bien qu'elle ait promis des élections législatives libres et démocratiques en septembre, et aussi de ne pas présenter de candidat issu de ses rangs, l’armée est de plus en plus controversée, et le peuple voudrait se débarrasser une fois pour toute des dirigeants corrompus restants.
Ainsi, hier, la foule demandait principalement le départ du chef du CSFA, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui. Ce dernier, âgé de 75 ans, n’est autre que l’ancien vice-Premier ministre d’Hosni Moubarak (promu le 29 janvier en pleine révolte). Ministre de la Défense et de la Production militaire depuis 1991, il a accédé en 1995 au rang de commandant général des forces armées.
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