Après une longue attente, le projet de loi unifiée sur la construction des lieux de culte vient d’être annoncé.
L'Organisation égyptienne pour les droits de l'Homme (EOHR) a appelé le gouvernement ce dimanche de retirer un projet de loi unifiée sur les lieux de culte, qui a été vivement critiqué par les différentes confessions chrétiennes en Egypte.L'EOHR a déclaré que le projet de loi était une continuation de l'ancienne approche discriminatoire.
Le texte « confère le droit aux gouverneurs ou aux autorités locales de délivrer des autorisations de construction, de contrôler les sources de financement et d’établir des mécanismes pour la résolution des problèmes de rénovation et de restauration des lieux de culte actuels », a déclaré le conseil dans un communiqué de presse.
Selon le projet de loi, tout lieu de culte, qu’il s’agisse d’une mosquée ou d’une église, sera construit sur une superficie de 1 000 m2 au minimum avec une distance d’au moins un km2 entre chaque lieu de culte. En plus, un délai de deux mois sera donné aux autorités locales, si elles ne donnent aucune réponse, la demande de construction du lieu de culte sera considérée comme approuvée par défaut.
Les lieux de culte chrétiens obéissent à une loi datant de l’époque ottomane et qui pose des restrictions multiples à la construction et à la rénovation des églises, qui va jusqu’à l’exigence d’une autorisation présidentielle. Les amendements introduits délèguent ce pouvoir aux gouverneurs, sans pour autant alléger certaines complications dont se plaignent les coptes.
Cependant, des voix chrétiennes critiquent le projet qui, selon elles, englobe les mêmes lacunes que l’ancienne loi. Naguib Guibraïl, avocat et directeur de l’Union égyptienne pour les droits de l’homme, désapprouve le projet qui interdit la transformation des habitations en églises, ce qui se produisait autrefois. Alors que, pour lui, il y a des zones dépourvues d’espace suffisant pour construire une nouvelle église. «
En plus, le projet confère le pouvoir d’accorder un permis de construire des lieux de culte au ministre du Développement local, puis au président de la République si le premier refuse, et ceci conformément à l’article 6 du projet, et nous ne voulons surtout pas de cette condition », dénonce Guibraïl.
Contributions des fidèles
Ce projet de loi unifiée spécifie les sources de financement pour la construction des églises comme c’est le cas pour les mosquées, une condition qui avait auparavant été rejetée par l’Eglise copte qui refuse que l’Etat contrôle la gestion de ses fonds qui proviennent principalement de l’aumône et des contributions des fidèles. Des prêtres et des évêques ont demandé à s’entretenir directement avec le gouvernement de ce projet de loi.
Selon le projet de loi, il faudra les construire sur une superficie d’au moins 1000 m2 et cela coûtera des millions de L.E,
Si des musulmans voudront bloquer la construction d'une église il leur suffira de construire une mosquée à moins de 1 km avant que les coptes n'obtiennent l'autorisation de construire....
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