AFP Le Point
Il va sans dire que le gouvernement Jordanien contrôle les manifestations dans la capitale et qu'il peut protéger ou pas les bureaux de l'AFP...Il y a quelques jours le Roi avait souhaité que les médias ne soient pas "négatifs" nous voyons comment il compte y parvenir
Une dizaine d'inconnus ont attaqué mercredi le bureau de l'Agence France-Presse à Amman, détruisant les meubles, au lendemain d'une manifestation dénonçant la publication par l'AFP d'informations sur une agression du convoi du roi Abdallah II, démenties par les autorités.
Un journaliste de l'AFP présent au bureau a réussi à sortir sain et sauf d'une porte latérale.
"Une dizaine d'hommes armés de bâtons ont forcé l'entrée du bureau" en soirée, a déclaré le journaliste Kamal Taha. "Ils ont cassé les meubles, téléphones et jeté par terre les dossiers", a-t-il ajouté.
Peu avant cette attaque, la directrice du bureau de l'AFP à Amman, Randa Habib, a affirmé avoir reçu un appel téléphonique d'une personne l'accusant de "porter atteinte à la sécurité de la Jordanie" et la menaçant en lui disant: "Nous allons vous faire payer cher".
Lundi, l'AFP et d'autres médias internationaux avaient rapporté en citant une source sécuritaire qu'"une partie du convoi du roi avait été attaquée avec des pierres et des bouteilles vides par un groupe de jeunes hommes après son entrée à Tafileh", ville à 179 km au sud d'Amman.
Mais cette information avait été démentie par le palais, le gouvernement et des députés de cette ville, foyer de manifestations anti-régime depuis plusieurs semaines.
Mardi, quelque 300 Jordaniens ont manifesté devant le bureau de l'AFP pour en réclamer la fermeture. "La population de Tafileh demande que la Cour de sécurité de l'Etat juge Randa Habib, l'expulse et ferme le bureau de l'agence française", était-il écrit sur une banderole.
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