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jeudi 14 avril 2011

Mise en scène du "complot" contre la Syrie: accusations contre un député libanais

Iloubnan
La Syrie a appelé jeudi le Liban à "agir" après que des membres présumés d'un "réseau terroriste" eurent affirmé avoir reçu des armes de parties étrangères, dont un député libanais, pour inciter au mouvement de contestation dans le pays.

"Les autorités libanaises doivent agir et mettre la main sur ce dossier en vue de préserver les relations privilégiées entre les deux pays" voisins, a affirmé l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim, à Al Intikad, site internet du Hezbollah chiite, principal allié libanais de Damas.

Mercredi, les médias officiels syriens ont diffusé les "aveux" de trois membres présumés d'un "réseau terroriste" qui affirment "avoir reçu des armes et de l'argent de l'étranger (...) afin d'inciter à des manifestations et au renversement du régime, et de commettre des actes de sabotage" susceptibles de porter atteinte à la sécurité dans le pays.

Anas al-Kanj, présenté comme le chef du groupe a affirmé avoir reçu des armes et de l'argent notamment d'un député libanais, Jamal al-Jarrah, via un membre des Frères musulmans, interdit en Syrie.

M. Jarrah, un député du groupe parlementaire du Premier ministre en exercice Saad Hariri, opposant au Hezbollah, a nié catégoriquement toute implication.

Qualifiant d'"extrêmement dangereuses" les "ingérences et l'implication de certaines parties libanaises", l'ambassadeur syrien a indiqué à l'AFP qu'en vertu des traités signés entre Damas et Beyrouth, les autorités se doivent d'agir dans ce cas.

Il n'a ni nommé ni accusé directement M. Jarrah d'incitation à la violence, mais laissé entendre que la "justice libanaise" se doit d'agir.

D'éventuelles poursuites contre le député nécessiteraient une levée de son immunité parlementaire.

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