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Face aux violentes répressions des manifestations au Bahreïn, en Syrie et au Yémen, Strasbourg veut revoir les relations bilatérales de l’Union Européenne avec ces trois pays. Ainsi, l’accord d’association avec la Syrie devrait être suspendu. L’objectif : faire pression sur ces gouvernements liberticides.
Les mains se sont majoritairement levées, jeudi 7 avril, dans l'hémicycle pour adopter la résolution commune des groupes politiques PPE, S&D, ADLE, Verts/ALE et ECR sur la situation en Syrie, au Bahreïn et au Yémen. La révision des relations bilatérales est le moyen de pression défendu par les députés.
Négociations suspendues
Les députés demandent à la Haute Représentante de l’Union Européenne, Catherine Ahston, qui recevra la résolution des mains de Jerzy Buzek, de suspendre les négociations actuelles de l’Union Européenne sur l’accord d’association avec la Syrie. Pour les députés, la conclusion de cet accord dépendra des réformes démocratiques, demandées par les manifestants que mèneront les autorités syriennes. La démission du gouvernement le 29 mars n’est pas un acte “suffisant”. S’il veut que les discussions reprennent Bachar el-Assad doit “mettre fin à la politique de répression à l'égard de l'opposition politique et des défenseurs des droits de l'homme”.
Le Parlement demande à Catherine Ahston d’utiliser les nombreux instruments à sa disposition pour décourager les répressions menées par les autorités syriennes, yéménites et bahreinniennes. Les avoirs des leaders des trois pays pourraient-être gelés, et une interdiction de voyager sur le sol européen être prononcée à leur encontre.
Enquêter sur les exactions
Au Bahreïn, la présence des troupes du Conseil de coopération du Golfe, menée par l’Arabie Saoudite, préoccupe les députés. Pour le Parlement, elles ne doivent pas recourir à la force mais agir en tant que médiateur. Le Conseil de Coopération du Golfe doit être un intermédiaire contribuant aux réformes pacifiques du Bahreïn.
L’Union Européenne et les Etats membres sont invités à favoriser la réalisation d’enquête sur les exactions commises dans ces trois pays. Les députés soutiennent la réalisation d’ investigations par les Nations Unis et la Cour Pénale Internationale sur les attaques commises le 18 mars au Yémen. Lors d’une manifestation à Sanaa, 54 personnes ont été tuées et 300 autres ont été blessées.
Les euro-députés souhaitent que l’Union Européenne convoque une réunion extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. A Genève, la communauté internationale se pencherait sur les exactions commises dans le cadre de la répression contre les manifestations dans les trois pays en question.
Jerzy Buzek remettra une copie de la résolution aux gouvernements et parlements des Etats membres, du Yémen, du Bahreïn et de la Syrie.
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