NICOSIE - Une pétition lancée pour obtenir la libération d'une femme qui accuse de viol les soldats de Kadhafi avait recueilli 500 000 signatures dimanche soir et sera prochainement déposée au consulat de Turquie à Benghazi, fief des insurgés dans l'Est libyen.
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«Kadhafi reste indifférent à l'indignation internationale, mais il a écouté le gouvernement turc lorsque celui-ci lui a demandé de libérer des journalistes étrangers», dit le mouvement Avaaz, à l'origine de la pétition mise en ligne sur son site et qui a dépassé dimanche soir les 500 000 signatures, selon le décompte du site.
«Nous vous appelons à utiliser tous les moyens diplomatiques pour aider à garantir la sécurité et la libération d'Iman al-Obeidi et pour encourager la mise en oeuvre d'une enquête approfondie sur le viol et les abus qu'elle a subis», dit Avaaz dans une adresse au Premier ministre turc.
Le 26 mars, Imane al-Obeidi avait fait irruption à l'Hôtel Rixos à Tripoli en appelant les journalistes étrangers à l'aide. Elle avait montré des ecchymoses et des cicatrices sur ses cuisses, affirmant avoir été torturée et violée par des hommes du régime, avant d'être emmenée par la sécurité.
Elle a dit avoir été arrêtée parce qu'elle était originaire de Benghazi.
Un porte-parole officiel libyen a indiqué mardi que le régime la poursuivait pour «calomnie» et que le parquet «enquêtait encore sur cette affaire», affirmant qu'elle était maintenue en liberté «en attendant l'issue de l'enquête».
L'appel devait être remis en mains propres au consulat de Turquie de Benghazi, une fois franchie la barre des 500 000 signatures. Une campagne de sensibilisation à travers des encarts publicitaires en Turquie doit être lancée, précise Avaaz.
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