UNIVERSITÉ DU QUÉBEC A MONTRÉAL
LE COMPLOT DANS L' IMAGINAIRE ARABO-MUSULMAN
MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN SCIENCE POLITIQUE
PAR MOHAMED OURYA FÉVRIER 2008
Le mémoire intégral est ici , bonne lecture!
Résumé
La notion du complot dans l ' imaginaire arabo-musulman trouve son origine dans la Fitna (la Grande Discorde ) vers 656. Les guerres entre les compagnons du prophète ont été imputées par plusieurs érudits musulmans à un seul homme : Abdallah Ibn Sabaâ (un Juif converti à l' Islam) . C'est lui qui, d'après plusieurs théologiens et même des intellectuels musulmans actuels, a monté le complot contre le troisième calife Othman en 656 et du coup il était responsable des divergences des musulmans pendant cette période.
Cette mentalité d' imputer ses erreurs historiques à l'Autre trouve son expression dans la culture arabo-musulmane . Cela est fomenté le plus souvent par un refus catégorique d' expliquer rationnellement les bouleversements historiques. En effet l 'histoire politique musulmane retient que le concept de l 'Umma repose sur le rêve d'une société homogène , où toute contestation, politique ou religieuse, est rejetée car suspecte. Ce qui explique le développement de la rhétorique du complot dans la culture arabo-musulmane , depuis la Fitna, en passant par les croisades, les invasions mongoles . . . etc.
Plusieurs évènements, tragiques certes, sont expliqués par "un complot contre la nation musulmane " .
Cette idéologie fut acceptée par la population musulmane comme idéologie de ressentiment et d' amertume , car elle se dégage de toute responsabilité. Par ailleurs, elle était machiavéliquement cultivée par la classe dirigeante musulmane , à des fins politiques. L' idée de la conspiration va atteindre son point culminant dans les guerres israélo-arabes à partir de 1949 et même avant. Le discours nassérien et nationaliste arabe, après la guerre de 1967, pour expliquer la défaite, avance qu' Israël et les Etats-Unis ont comploté contre la nation arabe pour entraver sa renaissance et son développement.
D' autre part, les facteurs les plus importants de la crise culturelle contemporaine du discours culturel arabo-musulman se situe dans la tentative d'identifier les composantes de la culture occidentale mondialisée, avec la peur ou la hantise pour sa culture nationale, son identité culturelle, et sa spécificité nationaliste héritière d'un
legs historique important. D'où une culture arabo-musulmane contemporaine perçue comme un rapport déséquilibré entre la percept ion et l'action, entre le "penser" brouillé et l 'agir vague.
En outre, on peut ajouter que depuis la marginalisation de la réflexion philosophique et du rationalisme, vers le 11ème siècle, la culture arabo musulmane a été paralysée par la persistance des superstitions. Ajoutons à cela l 'analphabétisme et la primauté du fatalisme, sans oublier le manque d' esprit critique, la propagation de la mentalité du déni, où les erreurs ne sont pas avouées, et le verrouillage du système politique.
C'est ainsi que la mentalité du complot s'érige comme un raccourci mental et un détour de la critique interdite et une liberté limitée, absente ou étouffée. Elle est même devenue un paravent pour occulter toutes les difficultés, dont souffre la société arabo-musulmane.
Un mémoire qui mérite un grand E (pour échec): ignorant, plein de clichés et de stéréotypes, recyclage des idées racistes sur les Arabes et les musulmans, reprise d'un discours libanais raciste sans aucun doute redevable aux deux Libanais associés, aucun sens de l'analyse critique, recours aux thèses racistes de sionistes comme Daniel Pipes, aucun discernement lorsqu'il parle de la Libye et de la Syrie, rapidement dépassé par les événements. En somme: aucune valeur académique.
RépondreSupprimerEt à part ça ( le déni méprisant) des arguments précis vous en auriez ?
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