Des manifestations anti-gouvernementales se sont déroulées chaque jour depuis jeudi à Tunis et ont été parfois durement réprimées par les forces de l'ordre.
15 journalistes frappés par des policiers
Selon le syndicat national des journalistes tunisiens, quinze journalistes travaillant pour des médias internationaux et tunisiens ont été frappés par les forces de l'ordre lors la couverture de manifestations jeudi et vendredi à Tunis.
"Des dizaines de policiers en uniforme et en civil ont frappé d'une manière cruelle des journalistes bien qu'ils savaient qu'ils étaient journalistes et ils ont cassé des appareils photos et poursuivi des journalistes jusqu'à l'entrée du journal La Presse", écrit le SNJT dans un communiqué parvenu à l'AFP.
Le photographe de l'AFP, Abdelfattah Belaid, a raconté vendredi avoir été "agressé par 4 policiers dans l'escalier du journal La Presse". "Ils m'ont pris 2 appareils photo et un ordinateur portable et m'ont frappé sur la tête avec des barres de fer", a-t-il dit.
Le SNJT, qui qualifie ces violences de "crime contre la liberté de la presse", dénonce "les pratiques oppressives des agents de police à l'encontre des journalistes".
Ces violences "commises par les agents de la police ont pour but de "verrouiller les médias et de priver l'opinion publique des réalités" en Tunisie, selon le SJNT, qui met en garde contre les menaces "de faire retourner le pays sous l'oppression" qu'il a connu sous l'ancien régime du président déchu Ben Ali.
Une enquête sur les "débordements"
Le ministère tunisien de l'Intérieur a présenté vendredi soir dans un communiqué ses excuses "aux journalistes et aux citoyens agressés involontairement", affirmant son "respect pour le travail journalistique. Le ministère a ajouté qu'"une enquête sera ouverte pour déterminer les responsabilités pour ces débordements"
Si on fait quelque chose d'immoral nier qu'on en est responsable est un principe toujours populaire au Moyen Orient: il faut garder la face!
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