La composition du conseil des droits de l'homme à elle seule provoque la consternation, des pays aussi réputés pour leur respect sans bornes de droits de l'homme (et de la femme...) comme la Chine, Cuba, la Russie,l'Arabie Saoudite, la Jordanie, le Bahrain, le Quatar y ont le droit de condamner ou de feliciter qui bon leur semble.
Lors de la dernière réunion du Conseil des droits de l'homme la resolution condamnant la Syrie n'est pas passée.
Voici la liste des pays qui ont voté contre ou qui se sont abstenus:
CONTRE : Bangladesh, Chine, Cuba, Ecuateur, Gabon, Malaysie, Mauritanie, Pakistan, Federation Russe
ABSTENTION: Cameroun, Djibouti, Nigeria, Arabia Saudite, Thailand, Uganda, Ukraine.
ABSENTS: Angola, Bahrain, Jordanie, et Qatar.
Anne Bayefsky traduit par poste de veille
La Syrie brigue un siège au Conseil des droits de l’homme, l’organe phare des Nations unies sur les questions relatives aux « droits de l’homme ».
Les sièges sont attribués aux cinq groupes régionaux, et pour garantir que la nomination de la Syrie ne sera pas entravée, le groupe des pays asiatiques a proposé un nombre de pays équivalant au nombre de sièges. Par conséquent, à moins d’ajouts inattendus, la Syrie siégera sur le Conseil en mai aux côtés de champions des droits humains comme l’Arabie saoudite.
L'ONU n’a pas "d'examen" pour les candidats au Conseil des droits de l’homme. Ils appellent cela un système d’engagements : les candidats doivent promettre de protéger les droits de l'homme. Selon les termes de la résolution 2006 de l'Assemblée générale qui a créé le Conseil (l'administration Bush et Israël ont voté contre), les « engagements volontaires » qu’un pays a pris en matière de « promotion et de défense des droits de l’homme » sont « pris en considération » lors de l’élection des membres du Conseil.
La Syrie apprend rapidement. Son engagement, complaisamment publié sur le site de l'ONU, prévoit ce qui suit : « La Syrie accorde la plus haute importance à la promotion et à la défense des droits de l'homme … En briguant un siège au Conseil des droits de l’homme, la Syrie manifeste son engagement à respecter et promouvoir le caractère inaliénable et indivisible de tous les droits de l'homme ».
AFP - Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU se réunit vendredi pour une session extraordinaire sur la Syrie, à la demande des Etats-Unis qui souhaitent qu'une résolution sur les violences commises lors de la répression soit adoptée.
Cette réunion spéciale des 47 Etats membres de l'organisation basée à Genève a été convoquée mercredi par les Etats-Unis. Quinze autres pays ont signé la demande de session, dont la France, l'Angleterre, l'Espagne, le Japon, la Pologne, la Suisse, le Mexique, la Zambie et le Sénégal.
Cette session intervient alors que le Conseil de sécurité n'est pas parvenu mercredi à se mettre d'accord sur une déclaration pour condamner la répression en Syrie et que les représentants des 27 pays de l'Union européenne (UE) doivent se réunir vendredi à Bruxelles pour discuter d'éventuelles sanctions contre Damas.
La session du Conseil doit démarrer à 11H00 (09H00).
"Nous attendons des membres du Conseil des droits de l'homme qu'ils appellent le gouvernement de Syrie à assumer sa responsabilité de protéger sa population et de stopper ces attaques", a relevé l'ambassadrice américaine auprès du Conseil, Eileen Donahoe.
"La communauté internationale a été choquée par les centaines de civils tués dans le cadre des manifestations politiques pacifiques la semaine dernière", a-t-elle ajouté.
La répression des manifestations hostiles au régime du président syrien Bachar el-Assad en Syrie a fait au moins 107 morts entre vendredi et dimanche, selon le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, qui a demandé l'ouverture d'une enquête sur ces événements.
L'ONU a communiqué aux médias un premier projet de résolution établi par les pays qui ont demandé la tenue de la session, demandant "l'envoi urgent d'une commission d'enquête indépendante et internationale pour enquêter sur les violations présumées des droits de l'homme en Syrie".
Le Conseil des droits de l'homme se réunit rarement en sessions extraordinaires mais celles-ci aboutissent en général à l'adoption d'une résolution commune, comme le 25 février concernant la Libye.
Pour les ONG, cette attention portée sur la Syrie risque de mettre à mal la récente candidature syrienne au Conseil des droits de l'homme.
Début mars, Damas a en effet officiellement lancé sa candidature à l'un des sièges disponibles au sein du Conseil des droits de l'homme, installé à Genève et composé de 47 membres.
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