La répression brutale et cruelle que fait s’abattre le dictateur Bachar Al Assad sur ces insurgés aurait déjà fait plus de 1000 morts. Il semble aujourd’hui que ce massacre se soit choisi un visage, après 11 semaines de révoltes.
Ce visage c'est celui de Hamza Al Khatib, un jeune garçon de 13 ans, qui est devenu, depuis la diffusion d’une vidéo (âme sensible s’abstenir) parAl Jazeera et sur YouTube, un véritable étendard de la révolution en cours.
Mâchoire brisée, brûlures, mutilations et balles dans les bras
Cette vidéo atroce montre le cadavre du jeune Hamza, le visage tuméfié, violacé, défiguré par les sévices. Sa mâchoire a été brisée, son torse est parsemé de traces de coups et de brûlures. Ses deux bras ont été traversés par des balles. Ses parties génitales ont été coupées selon le commentateur de la vidéo.
Même si la cause exacte de la mort de l’adolescent n’est pas élucidée, l’état de son cadavre ne laisse aucun doute sur les violences inouïes qu’il a subies durant son mois d’incarcération dans les geôles syriennes. Il avait été arrêté le 29 avril, par la police secrète dans la ville de Jizeh, près de Deraa indique le site du Nouvel observateur.
Le chef d’inculpation ? Avoir entonné des chants hostiles au régime. Un peu plus de trois semaines plus tard, la mère de l’enfant était convoquée pour venir chercher le corps martyrisé de son fils.
La volonté des insurgés s’en trouve raffermie
Loin d’avoir entamé la détermination des insurgés, le calvaire qu’a vécu Hamza a raffermi leur volonté d’en finir avec la dictature de Bachar Al-Assad.
La télévision syrienne officielle, Al Dunia, a eu beau diffuser l’interview d’un médecin de Damas qui prétend n’avoir trouvé aucune trace de sévices sur le corps de la victime, les images diffusées par YouTube et Al Jazira parlaient d’elles-mêmes pour les opposants.
Et les promesses du président d’ouvrir une enquête laissent peu d’espoir aux Syriens que les bourreaux soient traduits un jour devant la justice.
"Nous sommes tous Hamza El Kathib"
Des manifestations en l’honneur du garçon torturé et exécuté ont eu lieu ce week-end. Et une page Facebook intitulée "Nous sommes tous Hamza El Kathib" réunit déjà plus de 53 000 personnes, deux jours après sa mise en ligne.
Notons cependant que le régime syrien semble vouloir faire boire le calice jusqu’à la lie à la famille Al Khatib. Le père du jeune homme aurait, selon Al Jazira, été arrêté par la police secrète qui fait pression sur lui afin qu’il accuse les salafistes d’être les tortionnaires de son fils. Ces salafistes que le régime totalitaire syrien désigne comme les responsables des troubles dans le pays.
Julien Vlassenbroek
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire