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mardi 8 mars 2011

Le nouveau ministre des affaires étrangères égyptien envisage l'abrogation du traité de paix avec Israël

Elder of Zyion

Ahmed Aboul Gheit, ministre des Affaires étrangères de l'Égypte depuis 2004, a été remplacé par Nabil Elaraby, un diplomate de carrière que les manifestants ont applaudi lorsqu'il s’était joint à  la foule au Caire de la place Tahrir, peu de temps avant la démission de  Moubarak.

En tant que membre de l'équipe qui a négocié le traité de paix de Camp David avec Israël en 1978, on  peut s'attendre à ce qu'il respecte  l'ensemble des engagements de l'Egypte par rapport à Israël, selon les analystes et les anciens collègues. Mais il est aussi connu pour avoir exprimé certaines réserves sur certaines clauses du traité à Anouar el-Sadate , et "ne sera pas prêt à accepter les excès israéliens dans les territoires occupés", a déclaré Mustapha Kamel al-Sayyid, professeur de sciences politiques à l'Université du Caire.

Toutefois, Elaraby a écrit un article dans le site d'info égyptien Shorouk sur ce sujet quelques heures plus tard:


Il est temps de revoir notre politique étrangère
Le droit international autorise les États à réexaminer ses obligations internationales dans deux cas:

1 - S'il y avait un changement fondamental de circonstances. Ce qui s'est passé en Egypte deux fois dans l'histoire récente.
Premièrement: quand le gouvernement d'El-Nahas Pacha en Octobre 1951 à annulé le traité de 1936. Et en Mars 1976, lorsque le président Sadate a décidé d'annuler le traité d'amitié, qu'il a conclu avec l'Union soviétique en 1971.

2 - S'il y avait une violation fondamentale d'une des dispositions du traité [par une partie,] l'autre partie a le droit de suspendre ou de résilier le traité en fonction de la gravité de la violation de l'autre partie. Cela s'applique à toutes les obligations internationales de l'Egypte, y compris les obligations découlant du traité de paix avec Israël s'il est constaté qu'il ya une violation des dispositions du présent Traité de son côté.



C'est un cas d'école montrant que les analystes de l'Ouest présentent leurs voeux pieux comme étant la réalité


En fin de compte, il est possible que Elaraby sera forcé de respecter Camp David, pour des raisons juridiques aussi bien que pratique, mais le fait que sa première déclaration majeure est de jeter les bases d'une abrogation du traité de paix est plus que préoccupant.

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