Le Figaro
Ces défis socio-économiques s'inscrivent dans un climat de grande déception face à la lenteur des réformes entreprises dans un royaume, qui ne dispose ni de parlement élu, ni de partis politiques, et où les manifestations sont interdites. Or récemment à Djeddah, la cité portuaire sur la mer Rouge, de petits groupes de Saoudiens sont descendus dans les rues pour protester contre l'impéritie du gouvernement face aux inondations, qui ont endommagé plus de 20.000 maisons. Le très conservateur prince Nayef, ministre de l'Intérieur, a même menacé de punir les responsables de la débâcle. Lundi, «la parole se libère», rapporte un homme d'affaires français de retour de Riyad, la capitale. «À la salle de gym de mon hôtel ou même à l'aéroport, des Saoudiens m'ont ouvertement parlé des révoltes en Tunisie et en Égypte. Et la corruption n'est plus un sujet tabou», ajoute-t-il.
Le Parisien
Une centaine d'intellectuels saoudiens lancent un appel pour des réformes politiques, économiques et sociales, réclamant notamment l'instauration d'une «monarchie constitutionnelle», «la séparation des pouvoirs» et l'adoption d'une Constitution.
Les signataires, dont le nombre était parvenu à 132 en milieu de journée, réclament également «l'adoption de mesures permettant d'accorder aux femmes le droit au travail, à l'éducation, à la propriété et à la participation à la vie publique» et réclame d'interdire «toute discrimination confessionnelle, tribale, régionale ou raciale».
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