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vendredi 4 mars 2011

Gaz: la Junte égyptienne sacrifie les relations avec Israël pour flatter l'opinion publique

DEBKA

La probabilité que l'Egypte reprenne ses livraisons de gaz vers Israël est nulle depuis le 3 Mars, lorsque l'Egypte le procureur de la République de l'Egypte Abdel Magid Mahmud a annoncé le lancement d'une enquête de corruption pour vente de gaz égyptien à un prix anormalement bas à Israël selon les sources égyptiennes de DEBKAfile.

Mahmud a affirmé qu'il disposait de preuves solides que l'Egypte a perdu plus d'un demi-milliard de dollars sur ses ventes de gaz à Israël et il soupçonne que la différence était partagé entre la famille de Moubarak  l'Amérique et des partenaires israéliens de la transaction.

Le flux de gaz vers Israël a été suspendu le 5 février, lorsque le Hamas a fait sauter le pipeline qui traverse le Sinaï lors de la révolte égyptienne. Nos sources confirment que les livraisons de gaz ne seront pas renouvelées jusqu'à la fin de l'enquête sur la corruption qui pourrait durer des années.

Les dommages à l'électricité d'Israël est considérable. Le gaz égyptien alimentait de 40 pour cent des besoins en électricité d'Israël. Dans l'intervalle, les prix mondiaux du pétrole ont monté en flèche et Israël a été contraint de convertir ses centrales au fuel lourd, entraînant des dépenses supplémentaires de l'ordre de centaines de millions de dollars par mois.

Les nouveaux dirigeants militaires de l'Egypte, dirigée par le ministre de la Défense le maréchal Tantaoui Mohammed, semblent impuissants à enrayer l’enquête sur la corruption contre l'ancien président et sa famille.
On avait espéré, à Washington et à Jérusalem que, dans l'intervalle, les généraux pourraient au moins obtenir la réparation du pipeline et la reprise des livraisons de gaz, conformément aux obligations du Caire selon le contrat international. Mais les chefs de l'armée se sont abstenus de le faire, tout comme ils ont permis au Procureur Mahmud de placer l'accord sur le gaz pour Israël au sommet des accusations de corruption contre Moubarak.

Le procureur entend évidemment à aller de l'avant avec les conclusions de l'enquête; il publiera des conclusions suffisamment scandaleuses pour provoquer une crise profonde des  les relations de l'Egypte avec les Etats-Unis et Israël.

Pour l'instant, la junte militaire n'a pas l'intention d'interférer dans les cas où le procureur veut convoquer au Caire des représentants Israéliens  et  américains de la firme. S'ils refusent de venir, il envisage de délivrer des mandats d'arrêt internationaux par le biais d'Interpol, ce qui limitera leur possibilités de voyager.

La junte militaire, en permettant au procureur de gonfler l’importance du contrat gazier avec Israël à des proportions scandaleuses, a assombri les espoirs de Jérusalem que les nouveaux dirigeants seront intéressés dans la préservation du traité de paix avec Israël vieux de trente ans.

Mais maintenant, si les relations de paix avec Israël ne servent pas leurs fins, les généraux n'ont pas de scrupules à sacrifier les intérêts de leur partenaire pour la paix, afin de flatter une opinion publique égyptienne - même au prix de la perte de l'argent dont le budget égyptien a désespérément besoin: 2 milliards de dollars par an selon  l'accord sur le gaz .

Le Figaro

Le gaz naturel importé d'Égypte assure la production de 43% de l'électricité en Israël. Mais aucune coupure ne s'est produite.
«Depuis le début des évènements en Égypte, nous avons sorti de nos tiroirs nos plans d'urgence pour nous préparer à une possible interruption des fournitures de gaz, si bien que tout s'est passé cette fois-ci sans problème», explique Moshé Bahar, vice-directeur général de la Compagnie d'électricité. Pour faire face à la pénurie, l'entreprise publique a aussitôt augmenté ses fournitures auprès d'un gisement gazier israélien exploité depuis des années en Méditerranée et recouru aux réserves de charbon et de mazout pour faire tourner les centrales. «Ces solutions alternatives sont malheureusement plus polluantes, et plus chères, mais elles marchent», ajoute-t-il.

L'essentiel pour Israël est de tenir le coup pendant un à deux ans, le temps que commencent à être exploités deux gisements gaziers très prometteurs, qui doivent permettre au pays d'accéder pour la première fois de son histoire à l'indépendance énergétique, voire même devenir à terme exportateur vers l'Europe via Chypre ou la Grèce.

Pour compléter le tableau, l'État hébreu compte investir plus de 230 millions d'euros dans la construction d'installations et l'achat de bateaux permettant l'utilisation de gaz liquéfié, ce qui pourrait permettre de multiplier les fournisseurs étrangers et réduire d'autant la dépendance vis-à-vis de l'Égypte. Bref, Israël est en train de se donner les moyens de faire face à un éventuel boycott égyptien prolongé. Mais les consommateurs ont toute chance de payer le prix fort avec des factures d'électricité qui pourraient grimper de 10 à 20%.

Mise à Jours le 13/3/2011

Guysen
L'Egypte doit reprendre aujourd'hui ses livraisons de gaz pour la Jordanie et pour Israël selon la société qui exploite le gazoduc.

2 commentaires:

  1. Anonyme5/3/11

    Bonsoir, la dépendance énergétique est une faiblesse et vous me voyez surpris de ne pas lire le terme:"photovoltaïque" dans votre article.
    Cette technologie est un investissement lourd et long a mettre en place, néanmoins il peut répondre aux besoins des ménages pour l'éclairage, l'eau chaude et des besoins ponctuels comme frigo et congélateurs quand les panneaux sont couplés a des batteries.
    Cordialement.

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  2. Les Israéliens chauffent directement l'eau sur leurs toits depuis des décennies.
    Le photovoltaïque est trop cher pour le moment.
    Les ressources sont limitées.

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