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mercredi 13 juillet 2011

Gel annoncé des relations entre la Turquie et l'Union Européenne

TF1
Le ministre turc des Affaires étrangères a prévenu mercredi que les relations entre la Turquie et l'Union européenne pourraient être "gelées" si Chypre prenait la présidence tournante de l'Union européenne en juillet 2012, sans qu'un accord n'ait été trouvé sur la question chypriote. "Si la partie chypriote grecque retarde les négociations et prend la présidence de l'Union européenne en juillet 2012, cela se traduira non seulement par une impasse sur l'île mais également par un blocage, un gel des relations entre la Turquie et l'Union européenne", a averti le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.

Rappel de l'histoire de Chypre:

C’est vers 1955 que la Turquie et certains mouvements chypriotes turcs eurent l’idée de partager Chypre et d’y procéder à une véritable purification ethnique entre Grecs et Turcs de l’île. Voici dans quel contexte.
L’île était alors peuplée à 80 % de Grecs. Elle était contrôlée par les Britanniques (c’était une colonie britannique). Les Turcs étaient une minorité de 18 % (120.000 personnes) disposés sur tout le territoire.

Les Grecs de l’île avaient commencé la lutte armée pour l’Union de Chypre à la Grèce. Ils s’en prirent donc aux Britanniques. Ceux-ci recrutèrent des forces spéciales parmi la minorité turque pour contrer les manifestations des Chypriotes grecs et les guérilléros Chypriotes grecs de l’EOKA qui luttaient férocement contre les Britanniques pour l’Union à la Grèce. La Grande- Bretagne s’appuya aussi diplomatiquement sur la Turquie qui commençait à s’intéresser à Chypre pour des raisons stratégiques et politiques.
Les extrémistes Chypriotes turcs et la Turquie saisirent l’occasion pour demander le partage et le déplacement des populations, y compris d'un nombre important de Chypriotes turcs pour créer au Nord une zone exclusivement turque. Mais ils n’y parvinrent pas immédiatement.

la Turquie, le 20 juillet 1974, utilisa le coup d’Etat comme un prétexte et envahit l’île. Elle commença à se livrer à des exactions. Les Chypriotes grecs commencèrent à fuir les régions contrôlées par l’armée turque. Un cessez-le-feu fut proclamé par l’ONU. Il fut violé par la Turquie. Le 13 août celle-ci continua son avancée pour occuper 40 % du territoire de l’île.
Bilan : de nombreux morts civils dans des combats et des atrocités ( la grande majorité des exactions fut commise par l’armée turque contre les civils chypriotes grecs ). 160 000 réfugiés Chypriotes grecs fuirent vers le Sud. La Turquie réclama que les Chypriotes turcs vivant au Sud joignent le Nord, ce qui fut fait en 1975.

Il restait encore 20 000 Chypriotes grecs au Nord qui n’avaient pas fui avec les 160 000 réfugiés. Mais les conditions de vie qui leur furent imposées par la Turquie sont telles qu’aujourd’hui il en reste 300 . Il y a donc 180 000 réfugiés Chypriotes grecs ( 211 000 avec leurs familles ). C’est plus d’un tiers de la population chypriote grecque .

Ces personnes revendiquent toujours leur droit au retour, à travers diverses associations. D’un point de vue juridique, ils sont d’ailleurs toujours propriétaires de leurs terres même si ce droit est nié par les Turcs.

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