Rechercher dans ce blog

mardi 5 juillet 2011

Fete nationale du centenaire du poete libanais Said Akl : Messe par Mgr Raï, patriarche maronite

L'Orient le jour

Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé hier une messe en l’église Notre-Dame au siège du patriarcat à Bkerké, en hommage au grand poète libanais Saïd Akl, qui fête cette année ses cent ans.

Cette messe, organisée à l’initiative de l’Université Notre-Dame de Louaizé (NDU), s’est déroulée en présence du poète, ainsi que du ministre de la Culture Gaby Layoun, représentant le président de la République Michel Sleiman, du député Youssef Khalil, représentant le président du Parlement Nabih Berry, et du ministre de l’Informatioon Walid Daouk, du président de l’ordre de la presse Mohammad Baalbacki et d’autres personnalités.


Le patriarche Raï a qualifié le poète Akl de « grand homme de lettres, un homme d’esprit et de génie, qui a élevé la poésie et la prose jsuqu’aux sommets de la vérité, de la beauté et de l’art ». Il a également loué sa profonde foi en Jésus, une foi qui n’a « jamais emprunté le chemin de l’extrémisme ». Pour le patriarche Raï, Saïd Akl « a la pureté, l’innocence et la transparence des enfants, attaché qu’il est à sa libanité qui ne connaît pas la discrimination ».

Voici un de ses poemes, Akl defend l'idée que les Libanais descendent des pheniciens:

«LE CRÉER PHÉNICIEN» par Saïd AKL
«Créer! Qu’est-ce? Les Grecs n’osèrent
S’en offrir l’or. Ouïr si fin
Qu’un Olympien, doigts divins,
Puisse l’amarrer, le Mystère.
Nous Phéniciens, fendant mer,
Fendîmes ciel, signant le pacte
De prendre en flagrant délit l’acte,
Entre le Rien et son revers.
Et déchiffrant offrir, offrande
Offrant, comme les épelant,
Ces beaux grains d’alphabet moins lents,
À nous les énigmes se rendent.
Calice, ne t’avère amer.
El, dieu des dieux, doit entreprendre
De loin, tel d’outre. D’outre-mer
Est l’offrir. Ô fleur de comprendre!
D’outre-univers donc. Dès le Rien!
Oui, la main dans le Rien, Dieu donne.
Que cette idée-aurore tonne,
Et, s’osant, le mot créer vient.
Le faire de Dieu se dévoile
À nous, si libres, si parfaits,
Qu’en sautant de pensée à fait,
Il est à nous trirème à voile…»

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire