NICOSIE (Reuters) - Un stock d'armements iraniens saisis par Chypre a explosé lundi sur une base navale de l'île, faisant au moins 12 morts, dont le commandant de la marine chypriote et celui de la base, ont annoncé les autorités.
Quatre autres militaires ainsi que six pompiers ont péri dans la déflagration.
La base navale a été partiellement dévastée et des villages alentours ont aussi subi d'importants dégâts. La principale centrale électrique de l'île, située à proximité, a cessé de fonctionner.
Le ministre de la Défense et le chef d'état-major de l'armée ont tous deux démissionné dans les heures qui ont suivi, a annoncé le gouvernement.
D'après des témoins, des débris métalliques sont tombés sur l'autoroute passant à proximité de la base navale Evangelos Florakis sur la côte méridionale de l'île et l'explosion a été ressentie à des kilomètres à la ronde.
Ces armements iraniens ont été saisis en 2009 sur le Monchegorsk, un navire chypriote naviguant d'Iran vers la Syrie en violation des sanctions imposées par les Nations unies à la république islamique.
De sources militaires, on pense que l'ensemble des 98 conteneurs d'armements iraniens, laissés en plein soleil malgré des températures élevées, ont explosé à partir de 03h00 GMT.
COUPURES DE COURANT À NICOSIE
La centrale de Vassilikos, la plus récente des trois que compte Chypre, a été fortement endommagée. Elle fournit la moitié de l'électricité du pays et Nicosie, la capitale située à 65 km au nord-est du lieu de l'explosion, s'est réveillée avec des coupures de courant.
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