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dimanche 24 octobre 2010

Le synode des églises du moyen orient fait de la politique: il condamne spécifiquement Israël et parle du bout des lèvres de liberté religieuse dans les pays musulmans

Voici une brève analyse et commentaire sur le Synode des évêques du Moyen-Orient : Message au peuple de Dieu que je vous invite à lire in extenso sur le site du Vatican


Judaïsme :
Pas un mot de sympathie fraternelle comme le fameux "frères aînés dans la foi" du Pape Jean Paul II. Pas une phrase du genre : " Il est juste et bon que vous ayez recouvert la souveraineté sur la terre de vos ancêtres selon les promesses de Dieu qui nous est commun". Uniquement des admonestations.

Le synode fait l'impasse sur l'histoire du peuple juif au moyen orient, ni de l'histoire des relations entre Dieu et le peuple Hébreu , pas un mot sur Moïse et David, pas un mot sur la persécution des juifs par les chrétiens en terre sainte , leur expulsion de Jérusalem sous Byzance suivie par leur extermination à Jérusalem par les croisés.

Le Synode ne dit pas que Jésus est issu du peuple juif , est juif lui même, descendant de David, héritier de l'histoire du peuple juif, de sa religion et de ses traditions. Non, Jésus est issu de... LA RÉGION GÉOGRAPHIQUE !
Nous avons médité sur les questions de cette région du monde que Dieu a voulu, dans le mystère de son amour, être le berceau de son plan universel du salut.De là, en effet, partit la vocation d’Abraham. Là, le Verbe de Dieu, Jésus-Christ, s’est incarné de la Vierge Marie par l’action de l’Esprit Saint. Là, Jésus proclama l’Évangile de la vie et du Royaume.
En somme Jésus s'est incarné dans "la région", pas "dans un peuple". 



Israël 
Condamnation d'Israël en des termes très précis et durs: 
"occupation", "barrière de sécurité" , "démolition des maisons", "prisonniers politiques" , "réfugiés" et "mur de séparation" .

Mais seulement des termes vagues sur le vécu Israélien:
"Nous avons aussi réfléchi sur la souffrance et l'insécurité dans laquelle vivent les Israéliens."  
Pas un mot sur les appels à la haine et à la violence antisémites qui imbibent la société palestinienne depuis le 19eme siècle. Pas un mot sur les centaines d'attentats commis en Israël qui ont conduit à la construction de la barrière de sécurité qui n'existait pas auparavant. Entre les lignes le Synode affirme que les juifs n'ont aucun droit sur Israël   :
"Il n’est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices".

Le Synode appelle à interdire à tout juif de venir vivre à Jérusalem - et aux juifs de se reproduire (il y a plus de trois enfants par femme en Israël) :
Nous sommes préoccupés des initiatives unilatérales qui risquent de changer sa démographie et son statut.
Le Synode ignore l'Histoire. Les Juifs sont un peuple qui  habite Israël sans interruption depuis 3500 ans et c'est le Roi David qui a construit Jérusalem. Ce n'est pas de la religion , c'est un fait Historique. Et la "Cisjordanie" est un nom inventé par les impérialistes britanniques en opposition à la "Transjordanie", crée en 1922 pour apaiser le Sharif de la Mecque , Fayçal. Ces régions s'appellent Judée et Samarie depuis plus de 2000 ans.



Musulmans
Là le synode est chaleureux et fraternel 
"Nous sommes frères et Dieu nous veut ensemble".
Il est vague et évasif quant à la liberté du culte et à la liberté de changer de religion dans les pays musulmans: 
"nous sommes une partie intégrante de nos sociétés".  "En outre, le chrétien commence à se sentir dans l’insécurité, bien qu’à des degrés divers, dans les pays du Moyen-Orient. Que les chrétiens aient confiance dans l’avenir et continuent à vivre dans leurs chers pays."

Le synode est explicite quant à l'unité avec les musulmans: 
Nous disons à nos concitoyens musulmans : nous sommes frères et Dieu nous veut ensemble, unis dans la foi en Dieu et par le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain. 
La différence de ton, d'attitude avec le paragraphe consacré aux juifs est flagrant.

Mais l'unité avec les juifs ne tient qu'a l'ancien testament qui est commun. Pas un mot sur Moïse , David , Salomon, sur la tradition juive. Pas un mot affirmant que Jésus, le fils de Dieu est JUIF.



L’archevêque de l’Eglise Grecque Melchite, Cyrille Salim Bustros, a afirmé en commentant la déclaration du synode que le peuple juif n'a aucune légitimité sur aucune partie d'Israël:

" Nous, chrétiens, ne pouvons parler de Terre promise pour le peuple juif.                        Il n’existe plus de peuple élu. Tous les hommes et les femmes sont devenus le peuple élu". 

C'est la théologie de la substitution vieille de 2000 ans.


Cela contredit Vatican II et les propos sur le peuple juif du Pape Jean Paul II devant les représentants des communautés juives à Mayence le 17 Novembre 1980 : 
« peuple de Dieu de l'ancienne Alliance, qui n'a jamais été révoquée par Dieu ».
Vatican II et Jean Paul II se basaient entre autres sur l’épître aux Romains (11:29) de St Paul pour abolir la théologie de la substitution:
"Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel."

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