Gilles Jacquier Photo MAXPP |
Le Point Gilles Jacquier, grand reporter de la chaîne de télévision France 2, a été tué mercredi lors d'un reportage à Homs dans le centre de la Syrie, devenant le premier journaliste occidental à trouver la mort dans ce pays depuis le début de la révolte il y a dix mois.
Le photographe de l'AFP, Joseph Eid, qui se trouvait avec lui a indiqué que le journaliste français (43 ans) avait été tué par un obus et que le photographe indépendant néerlandais Steven Wassenaar avait été blessé aux yeux par des éclats d'obus. La compagne de Gilles Jacquier se trouvait aussi sur les lieux.
Le journaliste Jacques Duplessy précise sur Europe 1 :
"Nous étions à Homs dans le cadre d’un voyage autorisé par le gouvernement syrien, on nous avait promis une liberté de mouvement totale. Ensuite, on nous a emmenés dans un quartier normalement sécurisé, c’était très, très encadré", témoigne sur Europe 1 Jacques Duplessy, journaliste présent aux côtés de Gilles Jacquier lors du drame. Les journalistes étaient donc localisés et se déplaçaient en plein-centre-ville, ce qui aurait normalement dû permettre de réduire au maximum les risques. "Je pense qu’on a été grandement manipulé", accuse Jacques Duplessy, avant d’argumenter : "ce n’est pas du tout le fait du hasard, parce qu’après ces quatre obus, il n’y a eu plus rien, c’était terminé : pas d’attaque, pas de tir". Les médias syriens (trop) réactifs ? Autre élément qui reste à éclaircir : la très grande réactivité des médias syriens, qui se sont rapidement rendus sur place avec, chose rare, plusieurs caméras. "Il y avait la télévision syrienne partout, trois caméras. Ils ont tout filmé, en long, en large, en travers", raconte Jacques Duplessy.
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