L'Égypte se positionne contre Bashar Al Assad en favorisant l'unité de l'opposition syrienne
Nouvel Observateur
BEYROUTH (AP) — Les deux principaux mouvements de l'opposition syrienne ont signé un accord sur une période de transition et l'établissement d'un régime démocratique en cas de chute de l'actuel pouvoir en place à Damas, ont annoncé samedi plusieurs de leurs responsables.
Il s'agit de la tentative d'unification la plus sérieuse à ce jour de l'opposition à Bachar el Assad, jusqu'ici très dispersée. Et elle affirme clairement que son objectif est la chute du régime de Damas.
Burhan Ghalioun, dirigeant du Conseil national syrien (CNS), principale formation de l'opposition, et Haytham Manna, du Comité de coordination national pour le changement démocratique (CNCD) ont paraphé cet accord vendredi soir au Caire, ont-ils fait savoir via un communiqué du CNCD et une déclaration d'Omar Idilbi, pour le compte du CNS.
L'accord, selon le projet de texte dont l'Associated Press a obtenu une copie, rejette tout intervention militaire étrangère en Syrie et appelle à la protection des civils par tous les moyens légaux dans le cadre du droit international.
Il prévoit une "période de transition" après la chute du régime de Bachar el-Assad, au cours de laquelle une nouvelle constitution devra être rédigée qui garantisse "un système démocratique parlementaire, civil et pluraliste", et à l'issue de laquelle le parlement et un nouveau président seront élus.
L'accord souligne l'égalité de tous les citoyens syriens et qualifie la minorité kurde de partie "fondamentale et historique" de la structure nationale du pays [Des dizaines de milliers de Kurdes sont privé de la nationalité syrienne alors qu'ils vivent en Syrie depuis plus de 60 ans] .
Il appelle également à la "libération des territoires syriens", référence apparente au plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967.
Ces deux mouvements d'opposition ont émergé depuis le début du soulèvement contre le régime de Damas en mars dernier. Le CNS est le plus actif à l'étranger, Ghalioun rencontrant nombre de dirigeants internationaux, tandis que le CNCD a organisé des conférences de l'opposition en Syrie même.
"L'opposition, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, est d'accord pour dire que ce régime doit partir et qu'un nouveau système démocratique doit être mis sur pied", a déclaré à l'Associated Press le dirigeant en Syrie du CNCD, Hassan Abdul-Azim, l'un des principaux dissidents dans le pays.
Les deux mouvements ont précisé qu'ils remettraient officiellement le texte paraphé de leur accord au secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Elaraby, dimanche au Caire
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