Walid Joumblatt, le leader de la communauté druze du Liban, a été pendant un temps le leader le plus strident et provocant du "Printemps de Beyrouth," ou de la "Révolution du Cèdre", qui a chassé l'occupation militaire Syrienne en 2005.
Mais en 2008, le Hezbollah et ses alliés du parti chiite Amal et du parti social nationaliste syrien a envahi Beyrouth et la montagne druze au sud-est de la capitale. Joumblatt a ensuite été contraint de se retourner contre ses alliés du mouvement du "14 Mars" et rejoindre temporairement le bloc libanais pro-syrien. Heureusement pour lui et sa communauté, il était seulement obligé de le faire du bout des lèvres.
Les Druzes du monde arabe n'ont pas leur propre État. Comme les Kurdes, ils sont fragmentés et vivent en tant que minorités dans plusieurs pays. Dans chaque pays, pour se mettre à l'abri des ennuis, ils se mettent du côté du "cheval fort" expression chère à Oussama Ben Laden désignant le dirigeant le plus puissant en vue.
Les Druzes israéliens sont pro-sionistes. Les Druzes syriens sont, ou au moins ont été jusqu'à présent, du côté de Bachar al-Assad. La Scène politique libanaise se réinitialise tous les deux ans, donc il y a un mouvement constant des Druzes un peu dans toutes les directions. Vous pouvez toujours dire quelle est la faction libanaise dominante : elle aura Walid Joumblatt de son côté.
Depuis un certain temps, et au fur et à mesure que la révolution contre Assad s'est étendue et a enflé, Joumblatt s'est lentement éloigné de Damas. Le changement d'alliance du chef druze est presque complet.
Il réclame maintenant ouvertement un changement de régime en Syrie.
Assad a donc été rétrogradé, au moins dans son arrière-cour, de cheval fort à cheval faible.
Nécessité faisant loi, les instincts politiques de Joumblatt sont plus finement affûtés que ceux de n'importe qui d'autre autour et il est convaincu que le boucher de Damas est en train de devenir un ex-cheval voire même un cheval mort.
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