Le Monde AFP
Les policiers ayant tué des manifestants lors du soulèvement populaire contre le président Hosni Moubarak en janvier et février en Égypte ont-ils agi en état de légitime défense ? Ce sont les conclusions auxquelles a abouti, jeudi 29 décembre, une cour criminelle du Caire dans le procès de cinq policiers accusés d'avoir tué six manifestants fin janvier aux abords d'un commissariat du quartier de Sayeda Zeinab, dans le centre de la capitale égyptienne, a-t-on indiqué de source judiciaire.
La cour a ainsi prononcé leur acquittement, estimant que deux d'entre eux avaient agi en état de légitime défense, face à des manifestants armés de cocktails Molotov et d'armes blanches qui voulaient incendier le poste de police. Trois autres ont été relaxés après qu'il a été déterminé qu'ils ne se trouvaient pas sur les lieux.
Officiellement, environ 850 personnes ont perdu la vie en janvier et février lors des troubles qui ont abouti à la chute du président Moubarak. La police égyptienne est mise en cause dans la majorité des cas par les familles des victimes, les autorités faisant valoir de leur côté que nombre de membres des forces de l'ordre ont dû se défendre face à des attaques.
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