Alliance
La tradition interdit aux femmes de montrer leurs cheveux aux hommes qui ne sont pas leur mari ou des proches par le sang. Mais jusqu'à présent, des exceptions étaient accordées pour les huit coiffeurs connus des salons de coiffure de Gaza.
"La prochaine fois, ils interdiront aux médecins de soigner les femmes, et ne laisseront que les femmes s'occuper des femmes", a vivement déploré l'un d'entre eux, Barakat al-Ghoul, qui exerce son métier depuis 26 ans. "Demain, ils interdiront tout". Selon ce coiffeur âgé de 44 ans, une interdiction aura des effets dévastateurs, alors qu'il n'a pas d'autre moyen de gagner sa vie.
Depuis le retrait israélien de la Bande de Gaza en 2005, des groupes salafistes, qui prônent un islam ultraconservateur, ont fait leur apparition dans le territoire. Ils sont soupçonnés d'une série d'attentats à la bombe contre des cafés Internet et des magasins de musique, qu'ils considèrent comme des pourvoyeurs de vice.
Récemment, une bombe artisanale de faible puissance a explosé près d'un salon de coiffure, en signe d'avertissement, explique Mohammed Fares, propriétaire d'un établissement qui n'emploie que des femmes. Il explique que les premiers salons ont fait leur apparition dans les années 1950 dans la Bande de Gaza.
Petit à petit, le Hamas impose une interprétation plus stricte de l'islam. L'été dernier, le mouvement a lancé une "campagne de vertu", exhortant les femmes à se couvrir et envoyant des patrouilles sur les plages pour s'assurer que les baigneurs ont une tenue décente.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire