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lundi 7 février 2011

Associateur


Depuis 1408, date de sa première attestation, le nom association a un sens clair et sans ambiguïté. C’est le « fait d’être associé, d’être uni à quelqu’un ». Littré, dans son Dictionnaire de la Langue française (1863-77), le définit comme la « réunion de plusieurs personnes pour un but commun ». 

Il existe des associations religieuses, commerciales, littéraires ; les ouvriers forment des associations pour se secourir ou pour améliorer leur sort ; même les malfaiteurs se réunissent pour réaliser des objectifs communs. Bien entendu, le mot s’est étendu aux mots et aux idées. Le verbeassocier sert de base à association, associatif, associationnisme, associé. Depuis quelques années, il est entré dans la langue française un nouveau dérivé, qui n’est pas encore relevé dans les dictionnaires : associateur. En même temps, association et associer, dont associateur dérive, se sont chargés d’un nouveau sens.
Ce nouveau sens et ce nouveau mot viennent du Coran, plus exactement des traductions françaises de ce livre. 
Associateurs désigne les disciples du Christ. Les chrétiens sont dits ainsi, parce que, dans la Trinité, ils associent à Dieu, qui, dans le monothéisme pur et dur, est unique, d’autres entités, qui, selon Mahomet (mais il est le seul à en décider ainsi), ne méritent pas d’être « associées » à Allah, à savoir un homme : le Christ, et un principe dont on ne sait s’il est un être humain ou s’il est un simple souffle : le Saint Esprit. 
Ainsi, il est dit dans le verset 73 de la sourate V : « Ce sont certes des mécréants ceux qui disent : « En vérité, Allah est le troisième de trois ». Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique ! » ; ou dans le verset 72 : « Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent : « En vérité, Allah, c’est le Messie, fils de Marie ». 
Alors que le Messie (le Christ) a dit : « O enfants d’Israël, adorez Allah (non pas Allah, mais Dieu), mon Seigneur et votre Seigneur ». Quiconque associe à Allah (d’autres divinités) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs!»
Le sort promis aux associateurs est la mort : ainsi, entre autres versets, dans le verset 73 de la sourate V : « Et s’ils ne cessent de le dire (associer à Allah d’autres dieux ou qu’Allah, c’est le fils de Marie), certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d’entre eux » ; ou dans le verset 77 de la même sourate : « Dis : « ô gens du Livre, n’exagérez pas en votre religion, s’opposant à la vérité. Ne suivez pas les passions des gens qui se sont égarés avant cela, qui ont égaré beaucoup de monde et qui se sont égarés du chemin droit ». 

Le verset 39 de la sourate VIII est explicite : « Et combattez-les (les mécréants) jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah ». 

Le début de la sourate IX est catégorique. 
Verset 1 : « Désaveu de la part d’Allah et de Son messager à l’égard des associateurs avec qui vous avez conclu un pacte ». 
Verset 3 : « Et proclamation aux gens, de la part d’Allah et de Son messager, au jour du Grand Pèlerinage, qu’Allah et Son messager, désavouent les associateurs. Si vous vous repentez, ce sera mieux pour vous. Mais si vous vous détournez, sachez que vous ne réduirez pas Allah à l'impuissance. Et annonce un châtiment douloureux à ceux qui ne croient pas ». 
Verset 4 : « A l’exception des associateurs avec lesquels vous avez conclu un pacte, puis ils ne vous ont manqué en rien, et n’ont soutenu personne (à lutter) contre vous : respectez pleinement le pacte conclu avec eux jusqu’au terme convenu. Allah aime les pieux ». 
Verset 5 : « Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre ». 
Verset 14 : « Combattez-les. Allah, par vos mains, les châtiera, les couvrira d’ignominie, vous donnera la victoire sur eux ».
            
        C’est ainsi, comme disent les bien pensants et les experts en manipulations verbales, que la langue française s’enrichit de « différences » « brassées » « ailleurs », même si c’est pour inciter au crime ou promettre à autrui les pires avanies.

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