Le journal libanais l'Orient Le Jour rélate les violences sectaires en Irak. La guerre civile syrienne a allumé la mêche du chaudron irakien?
Imaginez le bruit que ferait dans le monde la mort , lors d'une MANIFESTATION contre israël, de plus de 50 palestiniens! A quand l'expression de l'inquiétude du secretaire de l'ONU Ban Ki Moon, les appels à la rétenue et à la proportionnalité des moyens de la police et armée irakienne...
Au moins cent vingt-cinq personnes ont été tuées en deux jours de violences en Irak, la plupart dans des troubles liés aux manifestations de sunnites contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, aggravant la crise sécuritaire et politique dans le pays. Les affrontements et les attaques impliquant des manifestants et des hommes armés les soutenant et des forces de sécurité ont également fait 268 blessés.
Ces violences sont les plus sanglantes depuis le début des manifestations anti-Maliki en décembre dans les provinces majoritairement sunnites du nord du pays. Les protestataires réclament sa démission et la fin de la « marginalisation » dont ils estiment être victimes en raison de leur appartenance religieuse. Cela s’ajoute à la grave crise politique dans laquelle est plongé le pays depuis plusieurs mois et aux attentats meurtriers lancés par les groupes extrémistes sunnites contre les symboles de l’État ou la communauté chiite.
Les troubles ont éclaté mardi à Houweijah, lorsque la police a pénétré dans une zone où des manifestants sunnites se rassemblent d’habitude pour protester contre la politique du Premier ministre. Les affrontements entre forces de sécurité et manifestants dans cette ville ont fait 53 morts et provoqué en représailles une série d’attaques d’hommes armés contre les forces de sécurité qui ont fait à leur tour 27 morts. Quinze autres personnes sont mortes dans des violences n’étant pas liées aux manifestations.
Hier, 23 personnes ont été tuées, dont 19 dans des attaques apparemment lancées en représailles aux affrontements de Houweijah, ont précisé les responsables.
Quinze autres personnes ont péri dans des violences non liées à ces troubles.
Les heurts les plus meurtriers se sont produits à Souleimane Bek, au nord de Bagdad, où cinq soldats et sept hommes armés ont été tués, et 63 personnes blessées selon un haut officier de l’armée et un responsable administratif. Un député, Ashwaq al-Jaf, a publié un communiqué affirmant que des dizaines de personnes avaient été blessées par des raids aériens menés par l’armée irakienne dans cette zone, un officier confirmant que l’armée avait eu recours à des hélicoptères. Plus tard dans la nuit, des hommes armés ont pris le contrôle de Souleimane Bek. Les forces de sécurité se sont totalement retirées de la zone, désormais sous le contrôle des combattants, a affirmé Shalal Abdul Baban, un responsable de l’administration locale.
Des hommes armés ont également attaqué un point de contrôle tenu par des miliciens anti-el-Qaëda à Khales, au nord-est de Bagdad. Ils ont tué quatre membres de la milice Sahwa et en ont blessé un cinquième, selon des sources policière et médicale.
Trois hommes armés ont par ailleurs été tués en lançant une attaque contre les forces de sécurité à Mossoul, selon une source policière et un médecin.
À Falloujah, à l’ouest de Bagdad, un tir d’obus a visé la maison d’un membre du conseil provincial blessant un homme et deux enfants, le responsable politique étant indemne, selon la police et un médecin.
Parallèlement en soirée, au moins sept personnes ont été tuées et 23 autres blessées dans un attentat à la voiture piégée sur un marché de Bagdad, selon des responsables. L’explosion s’est produite sur un marché de téléphones portables du quartier de Husseiniyeh dans l’est de la capitale irakienne, ont-ils précisé.
D’autre part, les protestataires hostiles au gouvernement de Nouri al-Maliki ont libéré deux soldats quelques heures après les avoir enlevés près de Ramadi, à l’ouest de Bagdad, ont indiqué un organisateur de la protestation et un médecin. Les soldats avaient été kidnappés mardi. Selon Abdulrazzaq al-Shammari, un des organisateurs des manifestations près de Ramadi, les manifestants exigent le retrait de l’armée de toutes les villes de la province d’al-Anbar.
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