La plus grande cathédrale de la chrétienté en passe de devenir une mosquéepar
Raymond Ibrahim
PJ média
18 juin 2013 Middle East Forum
Alors que les troubles en Turquie continuent de capter l'attention, des événements plus subtils et plus révélateurs concernant l'islamisation de la Turquie - et pas seulement des mains du Premier ministre Erdogan, mais par la majorité des Turcs - surviennent en douceur. Il s'agit notamment du fait que le musée Turc, Hagia Sophia, est en voie de devenir une mosquée.
Pourquoi le sort d'un vieux bâtiment compte il autant ?
Parce que Hagia Sophia - le grec pour «Sainte Sagesse» - était pendant quelques mille ans la plus grande cathédrale de la chrétienté. Construite en 537 après JC à Constantinople, le cœur de l'empire chrétien, elle était aussi un symbole inconditionnel de la défiance contre un islam qui empiétait encore et toujours de l'Est.
Après avoir paré pendant des siècles les avancées des djihadistes, Constantinople a finalement été mise à sac par les Turcs ottomans en 1453. Ses croix profanées et ses icônes défigurés, Hagia Sophia - ainsi que beaucoup d'autres églises - a immédiatement été convertie en mosquée et les minarets de l'Islam l'encerclent triomphalement.
Puis, après la dissolution de l'Empire ottoman, dans le cadre de plusieurs réformes,en 1934 , le laïque
Ataturk a transformé Hagia Sophia en un musée "neutre" - un geste de bonne volonté à un Occident alors triomphant d'une puis-mine déconfite Turquie.
Ainsi, le destin de cet ancien bâtiment est plein de présages. Et selon le journal turc
Hurriyet Daily News, «Une commission parlementaire est saisie d'une demande par les citoyens pour transformer la basilique Sainte-Sophie à Istanbul en une mosquée .... Une enquête menée auprès de 401 personnes a été joint eà la demande, dans laquelle plus de 97 pour cent des personnes interrogées ont demandé la transformation de l'ancien bâtiment en mosquée pour qu'elle puisse ensuite être rouverte au culte musulman ».
Mais il est moins connu que d'autres églises historiques sont actuellement transformées en mosquées, comme l'église de 13e siècle - qui s'appelle également Hagia Sophia - à Trabzon. Après la conquête islamique, elle a été transformée en mosquée. Mais en raison de sa «
grande importance historique et culturelle" pour les chrétiens, elle aussi, au cours de l'âge laïque de la Turquie, a été transformée en musée et ses fresques restaurées. Pourtant, les autorités locales ont récemment décrété que ses fresques chrétiennes seraient de nouveau couvertes et que l'église / musée sera transformée en mosquée.
De même,
le monastère Studios du 5ème siècle, dédié à Saint Jean-Baptiste, est en passe de devenir une mosquée active. Et est en danger l'existence du
plus ancien monastère chrétien en activité du monde, le monastère Mor Gabriel du 5e siècle. Il est habité aujourd'hui par seulement quelques dizaines de chrétiens qui se consacrent à l'apprentissage des enseignements du monastère, de l'araméen , l'ancienne langue parlée par Jésus, et de la tradition syriaque orthodoxe. Les voisins musulmans leur ont intenté un procès accusant les moines de pratiquer des «activités anti-turques» et d'occuper illegalement la terre qui appartient aux villageois musulmans. La cour d'appel le plus élevé à Ankara a statué en faveur des villageois musulmans, affirmant que le terrain qui faisait partie du monastère depuis 1600 années n'est pas sa propriété, affirmant d emanière absurde que le monastère a été construit sur les ruines d'une mosquée - même si Muhammad était né 170 années après la construction du monastère.
La minorité chrétienne de Turquie, dont
le patriarche orthodoxe, ont naturellement protesté contre cet assaut islamique renouvelé contre ce qui reste de leur patrimoine culturel - à l'oreille des sourds.
Le rôle de la population musulmane dans la transformation des sites autrefois chrétiennes en mosquées est un rappel de tous les autres Turcs qui ne pprotestent pas contre l'islamisation de la Turquie, et qui, rien de moins, considérent le gouvernement de M. Erdogan trop "laïque".
Les chiffres sont éloquents. En mai 2012,
Reuters a signalé que:
Des milliers de fervents musulmans ont prié aux abords du musée historique turc Hagia Sophia ce samedi [23 mai] pour protester contre une loi de 1934 qui interdit des services religieux dans l'ancienne église et mosquée. Les fidèles ont crié: «Brisez les chaînes, laissez ouvrir la mosquée Hagia Sophia" et "Dieu est grand" [le fameux "Allahu Akbar"] avant de s'agenouiller en prière sous le regard des touristes. Les lois laïques de la Turquie interdisent aux musulmans et aux chrétiens de pratiquer un culte officiel dans le monument datant du 6e siècle, la plus grande cathédrale du monde pendant près d'un millénaire avant que les envahisseurs Ottomans ne l'aient convertie en mosquée au 15ème siècle.
Le désir de transformer Sainte-Sophie en mosquée n'est pas dû à un manque de place pour les musulmans - en 2010, il y avait
3000 mosquées actives , et ce uniquement à Istanbul. Au contraire, il s'agit de se délecter, et d'essayer de revivifier, les jours de gloire du Jihad islamique et de la conquête: Reuters ajoute que les musulmans "ont mis en place les prières anticipant les célébrations de la semaine prochaine marquant le 559e anniversaire de la conquête de la Constantinople byzantine par le sultan ottoman Mehmet." Selon Salih Turhan, leur porte-parole cité par Reuters, «En tant que petits-enfants de Mehmet le Conquérant, c'est notre droit légitime d'exiger la réouverture de Hagia Sophia comme mosquée ".
Le Sultan Mehmet était le fléau de la chrétienté européenne, ses hordes islamiques ont capturé , la forçant à devenir islamique. L'idolâtriant ouvertement , comme le font de nombreux Turcs, cela revient à dire: «Nous sommes fiers de nos ancêtres qui ont tué et volé les terres des chrétiens européens." Et pourtant, malgré ces accents militants, Turhan, dont la position est partagée par de nombreux Turcs, parvient tout de même à blâmer l'Occident: «Garder la Mosquée Hagia Sophia fermée est une insulte à notre population majoritairement musulmane de 75 millions. Elle symbolise notre mauvais traitement par l'Occident ".
Donc, garder un bâtiment historiquement Chrétien / Occidental - qui a été volé par le Jihad islamique - comme un musée neutre est considéré comme «mauvais traitements par l'Occident", alors même que les Turcs continuent de détruire l'héritage chrétien national originel.
Et les révisions historiques se poursuivent. Le 29 mai dernier, lorsque les Turcs ont célébré la chute de Constantinople, Erdogan lui-même a déclaré que l'invasion djihadiste - qui a vu d'innombrables chrétiens réduits en esclavage, violés, ou massacrés - était la véritable "époque des Lumières." Après avoir montré comment Erdogan a tout compris à l'envers,
Ralph Sidway, un auteur chrétien orthodoxe,
a écrit:
Erdogan et la Turquie célèbrent la chute de Constantinople, et l'Occident tient à les féliciter. "Nous continuons à écrire l'histoire aujourd'hui», a dit Erdogan, et l'écrire - ou ré-écrire - ils le font, sous le regard somnambule des dirigeants occidentaux sérviles, trop ignorants, ou trop craintifs, pour contester la prétention de l'islam à la supériorité morale, à la justice historique et finalement à la domination du monde. Par leurs politiques, leurs postures et leurs déclarations, les nations d'Europe occidentale et les États-Unis, en concédant l'avenir à une Turquie qui se ré-islamise rapidement, sont complices dans l'objectif déclaré de l'islam d'un nouveau califat mondial déterminé à nous conquérir, tout comme il a conquis Constantinople il ya 560 années. Chaque célébration turque du 29 mai 1453 est un gant jeté en défi à l'Occident. Chacun de ces evenements qui restent sans réponse ni contestation par l'Occident est un autre clou dans le cercueil de la culture chrétienne, les droits de l'homme, et des gens libres du monde entier.
En effet, à un moment où la Turquie se réapproprie ouvertement son patrimoine djihadiste, les Européens effacent activement leur héritage chrétien qui pendant des siècles les a préservés du jihad islamique. Parmi les autres capitulations, les Européens sont en train de trahir les églises en les cédant aux musulmans qui les convertissent en mosquées, et ils épurent les livres scolaires des références sur les jihads turcs historiques sur l'Europe, de peur que les élèves musulmans soient offensés.En attendant, voici les voisins musulmans de la Turquie qui louent ouvertement les mêmes gueriers du djihad qui a brutalement conquis une partie de l'Europe il ya des siècles, la conversion de milliers d'églises en mosquées, alors même qu'ils se préparent ouvertement à finir le travail - qui peut même n'exiger aucune force, puisque l'Europe s'affaire à vendre son âme.
Raymond Ibrahim est l'auteur d'un nouveau livre Crucified Again: Exposing Islam's New War on Christians (Regnery Publishing avec le Gatestone Institute, 2013). Spécialiste du Moyen Orient et d el'Islam, il est un membre Shillman au cetre David Horowitz Freedom Center et membre associé du Middle East Forum