Stéphane Juffa explique, sur MENAPRESS, les raisons des bombardements israéliens en Syrie. Selon lui il s'agit de priver Téhéran de possibilité de riposte du Liban par le Hezballah le jour où Israël s'attaquera aux installations nucléaires en Iran. Ces raids démontrent que les moyens anti-aériens de l'Iran ne seront pas de taille à interdire l’espace aérien à l'aviation israélienne. La Syrie dispose des mêmes systèmes d'armes que l'Iran et les syriens n'ont pas détecté les avions israéliens qui ont pu détruire ce qu'ils souhaitaient et ce à plusieurs reprises.
Extraits:
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Tout le monde, dans la région, est conscient qu’une attaque contre les infrastructures nucléaires perses est prévue par l’état-major de Tsahal entre la fin juin et le début juillet. La plupart des analystes sont d’avis que si ce conflit devait se déclencher, la "République" Islamique ne riposterait pas directement contre l’Etat hébreu, par crainte de voir la confrontation gagner en intensité sans avoir les moyens de se mesurer efficacement aux ressources militaires de Jérusalem.
Dans cette situation, Téhéran mise principalement sur l’ouverture d’un second front à partir du Liban, entre la milice chiite du Hezbollah et Israël.
Mais les hommes de Hassan Nasrallah ne disposent actuellement, en grande majorité, que de roquettes de courte et de moyenne portée, pas à même d’opposer un défi crédible à la puissance de feu israélienne.
Certes, le Hezb possède des dizaines de milliers de ces engins rustiques, mais, comme on l’a remarqué en 2006, même en en tirant un très grand nombre – on pense que 8000 roquettes avaient été lancées du Liban durant ledit conflit -, l’étendue des dégâts et le nombre des victimes côté hébreu demeura négligeable en termes tactiques.
Pour commencer à poser un problème militaire à Tsahal, et justifier ainsi l’ouverture d’un second front, Nasrallah doit impérativement disposer de deux choses : des missiles sol-air dotés d’une technologie avancée, capables à tout le moins de déranger un peu la suprématie absolue de l’aviation adverse, ainsi que de missiles sol-sol précis et porteurs d’une charge explosive conséquente.
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Le Fatah-110-D1, soit la quatrième génération du Fatah 100, datant des premières années du XXIème siècle, possède l’avantage d’emporter, à plus de 3 500 km/h, une charge explosive de l’ordre de 250 kilos, sur une distance maximale de 300 km.
De quoi atteindre pratiquement n’importe quelle cible stratégique en Israël à partir du Liban et de l’endommager sérieusement. A noter que les Perses affirment que le Fatah-110 peut emporter jusqu’à 650 kilos de charge utile, mais les experts occidentaux ne les croient pas. Reste qu’un quart de tonne d’explosif représente un potentiel destructeur considérable, apte à raser un bloc d’immeubles dans son entièreté, une base militaire ou une usine.
Cela explique les risques pris par l’armée de l’air à l’étoile bleue dans le but d’empêcher que ces missiles ne parviennent dans les mains des miliciens chiites libanais.
Tôt ce matin, c’est une quantité conséquente de ces missiles et de leurs ogives qui ont été touchés de plein fouet par les salves des F-16 du He’l Avir. La déflagration impliquant des milliers de kilos de charges hautement explosives a transformé le ciel de Damas en décor d’apocalypse.
"On aurait dit", confient des témoins oculaires, "l’explosion d’une bombe atomique. Les flammes s’élevaient à une centaine de mètres au-dessus du quartier de Jamraya, dans le nord de la capitale syrienne, et les détonations assourdissantes se succédaient". Sur les images filmées depuis les avant-postes rebelles, on entendait les combattants sunnites admirer la scène, en lançant des Allah hou akbar
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