Le Monde publie un article sur la pollution dans une banlieue d'Istanbul, Dilovasi, dont l'extrait suivant qui fait froid dans le dos :
Le professeur Onur Hamzaoglu, qui dirige le département de santé publique de l'université de Kocaeli, s'est lancé quasiment seul dans cette bataille. "Je suis arrivé dans la région en 2001 pour décrypter les conséquences de ce laisser-faire, de ce culte de l'industrialisation", explique ce petit homme placide à l'épaisse moustache.
Ses premières investigations portaient sur les causes des décès enregistrés à Dilovasi entre 1995 et 2004. Le scientifique rendit visite aux familles, arpenta la ville. Et parvint à établir que le taux de cancers dans la population locale atteignait 32 % contre 12,9 % au niveau national. "Les personnes qui ont vécu plus de dix ans à Dilovasi, indépendamment de leur âge ou de leur mode de vie, ont un risque de contracter un cancer 4,4 fois supérieur à la moyenne", concluait-il.
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