Égypte : 38 à 100 morts et toujours pas d'enquête de l'ONU...
Libération
"Un accord a été conclu entre les forces de sécurité et les manifestants portant sur l'arrêt total des heurts entre les deux parties dans la rue Mohamed Mahmoud qui mène au ministère de l'Intérieur", près de l'emblématique place Tahrir, a indiqué le Conseil des ministres.
"Le calme est revenu sur la place Tahrir depuis 03H00 (01H00 GMT) jeudi à l'aube grâce à la coopération des jeunes de la révolution", a-t-il ajouté.
Le chef de la police militaire, "le général Hamdi Badeen a supervisé la trêve. Nous (le ministère de l'Intérieur) avons rencontré les manifestants hier (mercredi) et les militaires étaient là également", a affirmé à l'AFP un haut responsable du ministère sous couvert de l'anonymat.
"Nous espérons que la trêve tiendra. Nous espérons qu'ils arrêteront de nous attaquer et de tenter d'arriver au ministère. Nous n'avons aucune intention d'aller près de Tahrir, nous tentons juste de nous défendre", a-t-il ajouté.
Les affrontements ont fait 38 morts, selon un dernier bilan officiel. D’autres sources font état de 100 morts.
Le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Mme Navi Pillay, a réclamé une enquête "rapide, impartiale et indépendante" sur les violences, tandis que les militants égyptiens accusent les policiers de viser les manifestants au visage, plusieurs d’entre eux ayant perdu l’usage d’un œil.
Les États-Unis ont condamné "l’usage excessif de la force" par la police et demandé au gouvernement de protéger le droit de manifester. Trois étudiants américains arrêtés lundi place Tahrir ont été maintenus en détention pour quatre jours, sur décision du procureur général du Caire. Berlin a également condamné ces violences, Londres dénonçant une "violence inacceptable" et "disproportionnée" contre les manifestants avec des "balles réelles et des gaz dangereux". L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a pour sa part appelé "à la retenue".
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