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mercredi 21 septembre 2011

La Turquie rompt le dialogue avec la Syrie et envisage des santions. Ankara défie Teheran

AFP

ANKARA — La Turquie a rompu son dialogue avec la Syrie et envisage des sanctions contre le pays voisin dont le régime réprime depuis six mois un mouvement de contestation, a indiqué mercredi le Premier ministre turc aux Etats-Unis, à l'issue d'un entretien avec le président américain.
"J'ai rompu mes discussions avec l'administration syrienne. Nous n'aurions jamais souhaité en arriver là mais malheureusement cette administration nous a poussé à prendre une telle décision", a dit Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à New York, cité par l'agence de presse Anatolie.
M. Erdogan a souligné que la Turquie envisageait d'imposer des sanctions contre le voisin syrien et s'engagerait dans des discussions à cet effet avec Washington qui a déjà annoncé de telles mesures.
"Nous allons voir en coordination avec eux (les Etats-Unis) ce que pourront être nos sanctions", a dit M. Erdogan.
Il a dit que son pays "ne faisait plus confiance à l'administration syrienne" qu'il a accusée de mener une campagne de dénigrement à l'encontre de la Turquie.
M. Erdogan a d'autre part ajouté qu'il se rendrait prochainement dans la province turque de Hatay (sud) pour y visiter les camps qui accueillent depuis avril environ 7.000 réfugiés syriens qui ont fui le conflit dans leur pays.
Rappelons que la province du Hatay (Alexandrette) (théâtre de la fin du film Indiana Jones et la dernière croisade) faisait partie de la Syrie et qu'elle en a été détachée et donnée par la France à la Turquie en 1939 comme prix de la neutralité Turque. La superficie est 5 fois celle du Golan et elle est stratégique dans le sud de la  méditerranée.

La Turquie continue de caresser le rêve d'un néo empire Ottoman, ce qui entre en conflit avec l'ambition Iranienne de leadership du monde musulman. La rupture du dialogue avec Damas doit être vue dans cette perspective du désir d'affaiblissement de l'influence de Téhéran dans la région. Si les sunnites prenaient le pouvoir en Syrie , la Turquie serait leur allié et suzerain naturel. Perspective alléchante pour M. Erdogan dont le pays emprisonne actuellement 67 journalistes.

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