La Haute cour de sûreté égyptienne a été saisie des cas d’un Egyptien et deux Israéliens accusés d’espionnage au profit d’Israël, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
L’Egyptien Tarek Abdel Razzak, 37 ans, propriétaire d’une société d’import-export, est accusé d’avoir agi avec deux Israéliens actuellement en fuite et pour lesquels un mandat d’arrêt a été diffusé.
L’Egyptien est accusé d’avoir fourni aux deux Israéliens, de mai 2007 à mai 2010, des informations sur des Egyptiens, des Syriens et des Libanais travaillant dans le domaine des télécommunications, et d’avoir sélectionné ceux susceptibles de coopérer avec le Mossad, les services secrets israéliens.
Les trois dossiers ont été déférés devant la Haute cour de sûreté de l’Etat, une juridiction d’exception relevant de la législation sur l’état d’urgence.
Les trois hommes sont accusés "d’espionnage et de mise en danger des intérêts supérieurs de l’Egypte" et "d’exercice d’activités qui auraient pu mener à la rupture des relations" avec la Syrie et le Liban.
Selon un communiqué du parquet de la Cour de sûreté de l’Etat, Tarek Abdel Razzak est entré en contact en 2007 avec le Mossad par courrier électronique, depuis la Chine où il cherchait du travail.
Il a ensuite rencontré la même année en Thaïlande les deux accusés israéliens qui lui ont demandé de fonder en Chine une société d’import-export qui servirait de couverture pour ses activités au profit du Mossad.
Cette société aurait ensuite annoncé via internet qu’elle avait besoin de fournisseurs syriens d’huile d’olive et de pâtisserie, ce qui lui a permis de se rendre en Syrie à plusieurs reprises pour chercher des personnes qui pourraient collaborer avec les renseignements israéliens.
Il a également rencontré en Syrie un agent syrien du Mossad à qui il a transmis une somme d’argent à la demande des deux accusés israéliens.
Il a ensuite été chargé de gérer un site internet spécialisé dans les offres d’emplois, qui proposaient du travail dans le domaine des télécommunications en Egypte, en Syrie et au Liban, à nouveau dans le but de trouver des candidats pour travailler pour le compte du Mossad, selon le communiqué.
Au début de l'affaire les autorités ont affirmé que le Mossad cherchait à déstabiliser le Sinaï en pratiquant des enlèvements de courte durée de touristes occidentaux....
Il est intéressant de noter que le chef du contre espionnage Égyptien est le lieutenant général Omar Suleiman.
Omar Suleiman était très populaire auprès des Égyptiens pour succéder à Hosni Moubarak lors des dernières pseudo élections. S'agit il de ternir sa réputation?
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