Par le Prof. Albert Bensoussan et Julien Zenouda
Alger, 11 décembre 1960, les Arabes algériens, rendus furieux par la visite du général de Gaulle et les réactions violentes des pieds-noirs et de l’OAS à leur encontre, s’en prennent en leur faiblesse et leur lâcheté au plus haut symbole du judaïsme algérien, jusque là respecté et toujours inviolé : le Grand-Temple de la rue Randon, au cœur de la Casbah, devant le marché le plus populaire de la ville. Dans ce centre de la vieille cité, Juifs et Arabes avaient toujours vécu jusque là en parfaite fraternité, nous allions et venions au milieu d’eux sans nulle crainte, nous parlions la même langue, ils nous respectaient et nous avions de l’estime et de l’affection pour eux. Ils sont entrés dans ce lieu saint, ont tout saccagé, arraché les plaques noires du souvenir de nos morts sur les murs, éventré les symboles de notre foi, souillé les livres et les rouleaux de la Torah, vidé les boxes où chacun entreposait talith et téphilines, et ses livres de prières, tout est parti en fumée. Et puis les Paras sont arrivés avec leurs bérets rouges, ils ont occupé les lieux, ont campé sur le sol de notre Temple, ont mangé, bu et forniqué en toute bonne conscience de soudards, et pour comble, ajoutant l’offense à l’opprobre, ils ont dressé un arbre de Noël.
Voici la synagog
L'Associated Press de l'epoque note : les emeutiers musulmans pillent les magazins juifs et saccagent la grande synagogue. La foule a déchargé sa colère contre les juifs dans leur quartier et a installé le drapeau de la rébellion sur la grande Synagogue.
Les Juifs ont quitté par centaines leur maisons devant cette brutale résurgence de l'animosité envers les juifs..
Les musulmans ont attaqué les plus faibles pour se venger des Français. Les juifs vivaient là depuis des siècles et n'étaient pas des colons. C’étaient autant des autochtones que les arabes.Deux ans après cet évènement la quasi totalité des juifs se sont réfugiés en France.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire