REUTERS / France TV
Les preuves sont accablantes. Un ex-photographe de la police militaire syrienne a fourni des "preuves irréfutables" de la torture et du meurtre systématique d'environ 11 000 détenus, en Syrie, entre mars 2011 et août 2013, selon d'anciens procureurs de tribunaux internationaux. Des responsables syriens pourraient ainsi être poursuivis pour crimes de guerre. L'un des ex-procureurs a indiqué que les documents décrivaient des "meurtres à l'échelle industrielle" rappelant ceux commis dans les camps nazis de Belsen et d'Auschwitz.
Les 55 000 images fournies par le photographe, qui a fui le pays après avoir transmis les clichés aux opposants du président syrien, montrent des corps décharnés et mutilés. Apparemment victimes de torture, certains d'entre eux n'ont plus d'yeux et d'autres présentent des traces de strangulation ou d'électrocution.
Le photographe, désigné sous le nom de code César, a travaillé en tant qu'enquêteur pour la police militaire pendant treize ans avant de déserter. Après le début de la guerre civile, son travail consistait à photographier les corps des détenus abattus, jusqu'à cinquante par jour, pour le compte des autorités syriennes. Ces images ont été transmises au Mouvement national syrien, soutenu par le Qatar. "L'équipe chargée de l'enquête estime que le témoin désigné sous le nom de 'César' est non seulement crédible mais que son récit est convaincant", peut-on lire dans le rapport des procureurs.
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