Le contexte est d'une lutte sourde pour le pouvoir entre l'AKP, le parti islamiste proche des frères musulmans et du Qatar, du premier ministre Erdogan, et le mouvement islamiste modernisé nationaliste turc informel de l'Imam Fetullah Gulen. Les "gulenistes" seraient prépondérants dans la police et la justice, ils ont déclenché un vaste coup de filet anti-corruption saisissant 17 millions de dollars en espèces, arrêtant plus de 50 personnes (dont des fils de ministres) et provoquant la démission de dix ministres. La Turquie, membre de l'OTAN, contournait les sanctions contre l'Iran en achetant du pétrole avec de l'Or. L'argent saisi provient sans doute de ces transactions illégales.
Le pouvoir a répliqué en relevant de leur fonction 1700 policiers sous accusation de complot anti-gouvernemental.
Voici donc un nouvel épisode dans cette guerre:
La police turque a procédé ce mardi dans plusieurs provinces à un vaste coup de filet anti-terroriste. Plusieurs dirigeants de l’organisation Al-Qaïda ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés de piloter des opérations armées en Syrie voisine.
La police a également perquisitionné les locaux d’une ONG islamique appelée “Fondation pour l’aide humanitaire” (IHH).
Pour les enquêteurs, cette ONG sous couvert d’action caritative, fournit des armes à des rebelles syriens, notamment à des groupes liés à Al-Qaïda, voire abrite en son sein des militants proches d’Al-Qaïda.
Faux, répondent les dirigeants de l’IHH qui disent être victimes d’une “campagne de diffamation orchestrée par certaines personnes en Turquie et à l‘étranger”.
Voici une photo publiée par le journal Al Arabiya montrant la quantité considérable d'armes saisies sur le camion de l'ONG islamiste IHH:
Armes de l'IHH pour les islamistes en Syrie. Photo Al Arabiya |
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