RFI en flagrant délit de biais anti-israélien. Mise à Jour : Le journal le Monde est plus subtil

Comme l'avait prévu UN Watch , l'UNESCO, contre l'avis de son propre  Conseil International des Monuments et des Sites, a inscrit la basilique de la Nativité de Bethléem sur la liste du patrimoine en péril.

Israël a protesté, affirmant qu'il s'agit d'une décision politique qui vise à diaboliser l'état hébreu. RFI, radio officielle de la France, décrit la situation sans une once de neutralité.

Radio France International-RFI-publie l'article suivant (30/6/2012) :

Israël condamne fermement l'inscription de la basilique de la Nativité au patrimoine de l'humanité

Après avoir officiellement intégré l'Autorité palestinienne en tant que membre à part entière, l'Unesco, l'agence de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture, récidive en inscrivant au patrimoine mondial la basilique de la Nativité à Bethléem. Ce site historique étant situé dans les territoires palestiniens, la décision revient à leur conférer la souveraineté des lieux...

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Un responsable israélien a par ailleurs qualifié de « propagande » la demande palestinienne de classer le village de Batir en Cisjordanie au patrimoine mondial, afin de le protéger de la destruction, lors de l'érection de la clôture de sécurité israélienne.

Cet article est truffé d'erreurs factuelles, d'omissions graves et l'absence de toute prudence rédactionnelle,  qui induisent le lecteur à penser qu’Israël s'est opposé à l'inscription de la Basilique de la Nativité au patrimoine mondial de l'humanité car cela confère une souveraineté de la Palestine sur les lieux.

1) l'UNESCO a inscrit la Nativité sur la liste des monuments EN PÉRIL dans une procédure d'URGENCE

comme on peut le vérifier ici : http://whc.unesco.org/fr/peril/ 

Il s'agit d'une erreur factuelle importante : la liste des monuments en péril n'est pas identique à la liste du patrimoine mondial de l'humanité.

2) l'UNESCO a pris cette décision contre l'avis du Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) de l'UNESCO (sic) qui affirme que : "...son état ne correspond pas à des conditions d'urgence qui exigeraient que le Comité du Patrimoine Mondial prenne des mesures immédiates pour préserver ce bien....L’église de la Nativité et la route du pèlerinage à Bethléem, en Palestine, ne doivent pas être inscrits sur la liste du patrimoine mondial EN DANGER"

3) Israël ne proteste PAS contre l'inscription de la nativité au patrimoine de l'Humanité, mais contre l'inscription sur la liste du patrimoine en péril. Les Palestiniens ont accusé Israël de gêner les travaux. Les experts de l'ICOMOS n'ont constaté aucun problème dû à Israël.

Israël ne s'oppose pas à l'inscription sur la liste du patimoine parce que  "la décision revient à leur conférer la souveraineté des lieux" comme le commente RFI , mais parce qu'il s'agit d'accuser Israël de mettre en péril la basilique alors que l'ICOMOS n'a rien constaté de tel.

4) RFI manifeste un biais anti-Israélien et pro-Palestinien flagrant : il reprend à son compte l'affirmation des Palestiniens que " le village de Batir est en danger de destruction  à cause de la clôture de sécurité "sans guillemet ni une introduction du genre "selon les Palestiniens ".

Le commentaire israélien traitant cette demande de  propagande a, quant à lui, droit aux  guillemets montrant bien que pour RFI les Israéliens vont détruire le village avec leur clôture. 

J'ai fait une copie de l'écran de RFI au cas de modifications :

Mise à jour (2/7/12)

Aprés RFI , le Monde parle lui aussi de la décision de l'UNESCO de placer la basilique de la Nativité sur la liste des monuments en péril contre l'avis de sa propre comission d'experts.

Le Monde décortique correctement la situation : la demande palestinienne en procédure d'urgence n'est motivée que par le désir de nuire à Israél et la décision de l'UNESCO est effectivement purement politique et non culturelle comme en attestent les extraits suivants:

...les Palestiniens n'ont pas cherché à dissimuler que cette décision, prise le 29 juin à Saint-Pétersbourg, par 13 voix contre 6 (et 2 abstentions), constitue d'abord une victoire politique

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Le toit de l'édifice nécessite des réparations, mais l'urgence de ces travaux n'allait pas de soi pour le Conseil international des monuments et des sites de l'Unesco, qui a jugé que la basilique n'est pas "sous une menace imminente".

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Pour Israël et les Etats-Unis, ce verdict prouve que l'Unesco s'est prononcée "sur la base de considérations politiques et non culturelles".

Mais le Monde ne va pas jusqu'au bout et insinue , par ce titre, que c'est l'inscription elle même qui provoque la colère et non le motif :

Colère d'Israël après l'inscription de la Nativité à l'Unesco