Le Figaro
Victime de la sécheresse qui frappe les États-Unis et la Russie, le cours du blé s’est élevé lundi de six euros, à 225,8 euros la tonne. Les opérateurs internationaux sont inquiets et ont les yeux tournés vers la Russie et les États-Unis où, contrairement à la France, sévit une vague de sécheresse. «S’il ne pleut pas d’ici au 15 juillet outre-Atlantique, il faut s’attendre à ce que les cours du blé atteignent les 240 euros», indique au Figaro Michel Portier, directeur d’Agritel, société spécialisée dans la gestion du risque des prix sur les matières premières agricoles.
Rien que lundi, la céréale la plus vieille du monde a gagné 6 euros, soit près de 3 % sur Euronext, à 225,8 euros la tonne. En 2010, au pic, la tonne se négociait 260 euros. «Les marchés sont très tendus, car la Russie est elle aussi touchée par une vague de sécheresse, au sud du pays, non loin de la zone des ports d’exportation», indique de son côté Xavier Rousselin, responsable du marché des céréales à FranceAgriMer, bureau de prospective et de collectes des données du ministère de l’Agriculture.
L'Égypte est le premier importateur de blé au monde avec plus de 7 Millions de tonnes par an .
Source : Capmarchés
La facture de l'Égypte passe donc de 18.5 Milliards de dollars à 28 Milliards de dollars par an.
Le niveau des réserves de devises de la banque centrale égyptienne ne peut être connu avec certitude depuis l'expulsion des administrateurs indépendants du pouvoir. Mais les dernières estimations étaient de 15.7 Milliards de dollars en Février.
Les Afriques 24-04-2012
Pour Kamal el-Ganzouri, Premier ministre égyptien, suite à la crise politique de 2011, l’Égypte a perdu 80% de ses réserves stratégiques de devises. De 36 milliards de $ à fin 2010, les réserves de devises de l’Égypte sont tombées à seulement 15,7 milliards de $ à la fin du mois de février. Aussi, le déficit global de la balance des paiements en 2011 a été de 18,3 milliards de $, contre un excédent de 1,3 milliard de $, en 2010, concomitamment à la chute radicale de 30% des recettes du tourisme et des sorties nettes d'investissements directs étrangers. Au cours d’une récente réunion avec des députés, le Premier ministre a évoqué un accord de prêt de 3,2 milliards de $ du FMI, mais une formation politique a rejeté cette idée sous la période de transition.
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