Comment le monde ose-t-il marginaliser Israël ?
José Maria Aznar
Les Occidentaux doivent immédiatement se poser cette question !
par José Maria Aznar
Moi-même ayant été victime du terrorisme, et ayant eu la chance de survivre à une attaque à la voiture piégée, je ne peux pas comprendre ou justifier la marginalisation des autres victimes du terrorisme seulement pour des raisons politiques.
Si l’on extrapole l’expérience d’Israël et que proportionnellement on l’applique à la Grande-Bretagne, cela voudrait dire que dans les 12 dernières années environ 11.000 citoyens britanniques auraient trouvé la mort et que 60.000 auraient été blessés dans des attentats terroristes. Dans le cas des États-Unis, les chiffres seraient de 65 000 morts et de 300.000 blessés. L’épreuve que vit Israël est loin d’être négligeable.
Cela est encore plus parlant si l’on considère la volonté d’Israël de faire face au terrorisme et à l’expérience pratique qu’il a acquise pour le vaincre. Israël a beaucoup à apporter dans ce domaine et tout le monde a beaucoup à apprendre si nous voulons vraiment vaincre les terroristes.
Fiamma Nirenstein, vice-présidente de la commission des affaires étrangères de la Chambre des députés italienne (et membre de l’initiative des Amis d’Israël) a fait une proposition qui est aussi juste qu’intéressante – tenir une minute de silence lors des Jeux olympiques de Londres pour la mémoire du massacre d’Israéliens à Munich en 1972.
Se souvenir, c’est important, d’abord, pour la mémoire des victimes, mais aussi parce que beaucoup d’Européens ont adopté la mauvaise attitude envers le terrorisme palestinien après l’attaque de Munich.
Les coupables qui ont été arrêtés ont été discrètement libérés plus tard par crainte de nouvelles attaques. Et à cause de cette peur initiale, les terroristes ont su comment tirer parti de la situation et faire pression pour obtenir toujours plus d’avantages.
J’ai connu le terrorisme. Beaucoup de mes amis et quelques collègues politiques ont été tués par des terroristes dont le seul mérite était de posséder un pistolet ou une bombe. Néanmoins, même dans les moments les plus difficiles, j’ai toujours cru que la faiblesse et l’apaisement sont de mauvais choix.
Le terrorisme n’est pas un phénomène naturel, il ne se produit pas spontanément, ce n’est pas quelque chose de normal.
Il peut et doit être combattu en utilisant tous les outils fournis par le droit et la démocratie – et, surtout, il peut être vaincu s’il y a la volonté de le vaincre. Israël a fourni une preuve suffisante qu’il possède cette volonté, car sa propre existence est en jeu.
Pour exemple marginaliser ou isoler Israël afin d’éviter d’irriter la Turquie est une grossière erreur. Tout le Moyen-Orient, du Maroc au Golfe, est en profonde mutation, pas toujours très pacifique et donnant des résultats très inquiétants.
L’isolement ne rend pas seulement Israël, contre ses ennemis plus faible, mais rend aussi tous les Occidentaux plus faibles. Et les praticiens du terrorisme ne savent que trop bien exploiter nos différences.
Se souvenir de Munich 40 ans après devrait être un rappel utile de nos réussites et de nos échecs. Cela devrait nous aider à améliorer nos capacités collectives pour combattre le terrorisme.
Israël est la clé dans ce combat car Israël est une partie de l’Occident.
Israël n’est pas le problème, il fait partie de la solution.
Nous allons nous devenir le problème si nous continuons à ne pas épauler Israël, le pays le plus touché par le terrorisme et celui qui sait le mieux comment le vaincre.
N’est-il pas dommage que l’administration irresponsable d’Obama ne veuille pas écouter ?
En espérant que l’administration Romney, si celle-ci est la prochaine, sache dire aux Turcs et aux Arabes que si Israël n’est pas de la partie, il n’y aura pas de conférence.
Adapté par Aschkel pour israel-flash -thetimes
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