La France continue à dénigrer Israël
BESA Centre Perspectives Paper No. 905, le 25 juillet 2018
RÉSUMÉ : Depuis des décennies, les relations entre la France et Israël sont ambivalentes et complexes et il y a eu de nombreuses occasions où le gouvernement français s'est expressément forcé à dénigrer Israël. Le président Emmanuel Macron est apparemment un nouveau type de Français. Il a accédé à la présidence sans avoir gravi les échelons d'un parti politique existant. C'est un politicien intelligent, suave, avec une excellente éducation, une vision internationale, de nombreuses idées et une bonne gestion des relations publiques. Cependant, l'analyse doit se concentrer sur les faits, pas sur l'emballage. Macron poursuit la politique hypocrite française qui consiste à dénigrer l'Etat d'Israël.
Un bon point de départ pour évaluer les relations franco-israéliennes actuelles est la réaction française à la récente éruption de violence à la frontière de Gaza. Lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré le président français Emmanuel Macron à Paris en avril, Macron lui a dit que la relocalisation de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem «a fait mourir des gens et n'a pas fait avancer la paix». Par ce discours il a sciemment déformé la vérité. La violence a été provoquée par l'initiative de l'organisation terroriste Hamasqui était d'envoyer des civils à la frontière et de mêler des terroristes parmi eux. Parmi les plus de 115 Gazaouis tués par Israël, plus de la moitié étaient des terroristes confirmés. Le fait que beaucoup de personnes aient été des terroristes a été confirmé par le Hamas lui-même.
La France a également soutenu une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à des mesures de protection pour les Palestiniens, mais qui ne mentionnait même pas le Hamas. Le ministre adjoint israélien Michael Oren l'a résumé dans un tweet: "Honte à la France de l'avoir soutenue. Le gouvernement français ne peut pas dire que'il lutte contre l'antisémitisme et voter pour cette résolution antisémite. "
Pendant les violences du mois d'avril, la France a exhorté Israël à faire preuve de retenue et a dit à Israël qu'il était de son devoir de protéger les civils. Les porte-parole français savaient très bien que le Hamas avait envoyé des terroristes se mêler aux civils et que de nombreux manifestants civils n'avaient pas d'intentions pacifiques. Ce comportement des Français était particulièrement hypocrite compte tenu des nombreux attentats terroristes meurtriers perpétrés par des Arabes en France. Le plus meurtrier a eu lieu à Paris en 2015 et a fait 130 morts. En 2016, 86 personnes ont été tuées à Nice.
Quand le porte-parole de Tsahal, le général de brigade ,Ronen Manelis, s'est entretenu récemment avec des parlementaires français , il leur a rappelé qu'avec d'autres pays, les dons français avaient aidé le Hamas à renforcer ses capacités terroristes.
Les réactions françaises à la violence à Gaza ont des racines profondes dans l'histoire du Moyen-Orient. En 2008, David Pryce-Jones a publié son livre, Betrayal: France, Arabs and Jews. Il avait accès aux archives du ministère français des Affaires étrangères, plus connu sous le nom de Quai d'Orsay. Sa conclusion peut être résumée ainsi: tout au long de l'histoire moderne, la France a fait plus de dégâts au Moyen-Orient que n'importe quel autre pays.
Les réactions de la France à la violence à Gaza m'ont rappelé une visite que j'ai faite à une conférence à Paris à l'automne 1961, quelques semaines après que la police française eut assassiné 150 à 200 manifestants algériens, non violents, dans la capitale française le 17 octobre. 1961. Certains cadavres ont été trouvés dans la Seine. Les historiens ont désigné cette répression d'une manifestation par un État d'Europe occidentale comme la plus violente de l'histoire contemporaine,. Après plus de cinquante ans de silence gouvernemental, en 2012, le président français François Hollande a finalement reconnu les meurtres. Macron et ceux qui ont publié les récentes condamnations d'Israël doivent avoir été familiers avec de nombreux détails de ces meurtres de masse par la police française.
Il y a d'autres aspects à prendre en compte pour juger du dénigrementt persistant d'Israël en France. La France est le pays le plus dangereux d'Europe pour les Juifs. Sur les quinze Juifs tués pour des raisons idéologiques en Europe - dont les auteurs, tous les musulmans, sont connus - douze ont été assassinés en France dans six attaques différentes. Les deux attaques massives par des musulmans violents contre des synagogues dans l'UE ont toutes deux été menées en France: à Paris et à Sarcelles.
Il est peu probable que la dénonciation répétée du dénigrement continu et hypocrite d'Israël par les Français le fasse cesser, mais le faire peut le rendre moins bénéfique pour les autorités du pays.
Ceci est une version éditée d'un article paru dans The Algemeiner le 9 juillet 2018.
Le Dr. Manfred Gerstenfeld est associé de recherche principal au Centre BESA et ancien président du comité directeur du Centre de Jérusalem pour les affaires publiques (JCPA). Il est spécialisé dans les relations entre Israël et l’Europe occidentale, l’antisémitisme et l’antisionisme, et il est l’auteur de "The War of a Million Cuts".
BESA Center Perspectives Papers est publié avec la générosité de la famille Greg Rosshandler
"Un bon point de départ pour évaluer les relations franco-israéliennes actuelles est la réaction française à la récente éruption de violence à la frontière de Gaza."
RépondreSupprimerTout d'abord, Gaza est une ville, ce à quoi vous faites allusion est la Bande de Gaza, pas Gaza.
Ensuite ce que vous appelez "frontière" est une clôture de sécurité, pas une frontière. La Bande de Gaza n'est pas un autre pays qu'Israël, elle n'appartient à aucun autre pays qu'Israël.
En faisant la confusion, vous créez un Etat de Palestine dans les esprits.
Ne le faîtes pas parce qu'y habituer les esprits est la 1ère étape de sa réalisation et un tel Etat serait un désastre pour l'Etat juif, parce que la raison d'être de cet Etat palestinien est la guerre et la destruction de l'Etat juif.
Un Etat de Palestine conduirait à de plus violentes confrontations et à de plus nombreuses morts et destructions des deux côtés.
Alors ne le faîtes pas.
Utilisez les mots exacts à propos de la Bande de Gaza, la Judée et la Samarie : les "clôtures de sécurité" ne sont pas des "frontières".