Après une nuit de débats particulièrement houleux, une loi très controversée qui renforcera le contrôle du gouvernement sur l’affectation des magistrats a été adoptée, ce samedi 15 février, par le Parlement turc. L’opposition dénonce ce texte dont elle affirme qu’il sert à protéger le gouvernement, secoué par les affaires depuis deux mois. Le président de la République, Abdullah Gül, devra maintenant promulguer cette loi, qu’il avait discrètement critiquée.
Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Un nez cassé pour un député toujours hospitalisé, trois blessés légers en tout, c’est le bilan de cette nuit de débats virulents pour une loi finalement adoptée aux forceps. Le mois dernier déjà, l’examen de cette loi fort opportune en plein scandale de corruption visant le gouvernement avait été prétexte à de violentes bagarres au Parlement.
Car, en annulant les effets d’une réforme libérale votée en septembre 2012, juges et procureurs seront désormais sous la coupe directe du ministère de la Justice. Suite aux vives critiques de l’Union européenne, l’examen du texte avait été provisoirement mis en sommeil, mais le Premier ministre Recep Tayip Erdogan a finalement choisi de passer en force, retirant dans la nuit deux des articles les plus controversés de cette loi pour en finir au plus vite, mais dans la douleur. RFI
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