Extraits du débat sur le racisme au Conseil des droits de l'homme de l'ONU le 3 juillet 2012 où UN WATCH affronte l'Iran.
Libye : ... Les formes les plus laides de ces pratiques racistes et discriminatoires sont celles qui affectent le peuple palestinien sous l'occupation israélienne et sous les lois racistes israéliennes...
Iran : ... Parmi les différents groupes de victimes, les musulmans ont continué à subir des cas alarmants, allant crescendo, d'islamophobie, d'intolérance, de stéréotypes négatifs, de stigmatisation, de discrimination et de violence à cause de leur religion, l'Islam, en particulier dans les pays occidentaux...
Le président : Je vous remercie. Je donne maintenant la parole à UN Watch.
Le Directeur exécutif d'UN Watch, Hillel Neuer : Je vous remercie, Madame la Présidente. UN Watch a été fondée par Morris Abram, le légendaire défenseur des droits civils qui marchait bras dessus, bras dessous avec le révérend Martin Luther King pour lutter contre le racisme en Amérique. Sa lutte contre les préjugés sous toutes les formes continue de guider notre travail.
En regardant autour de moi, je vois de nombreux représentants du Mouvement des pays non-alignés (MNA) dont les populations ont été victimes de racisme sous la domination coloniale.
Les atrocités horribles perpétrées contre des millions de Congolais par le roi belge Léopold II n'est qu'un des nombreux exemples de cette histoire sordide. Les membres du Mouvement connaîssent les conséquences du racisme et de la discrimination.
C'est pourquoi je me tourne vers ces nations, et je leur demande : Avez-vous entendu ce qui a été dit mardi dernier, par une figure de premier plan de votre mouvement ?
Maintenant, dans cette chambre nous venons d'entendre l'Iran se déclarer opposé à l'incitation au racisme.
Pourtant, lors d'une conférence internationale à Téhéran, qui faisait partie de la campagne des Nations Unies contre le trafic de drogue, le vice-président iranien Mohammad-Reza Rahimi a choqué les diplomates, ainsi que de nombreux Iraniens présents, en disant que le Talmud, un texte central du judaïsme, était responsable de la propagation des drogues illégales dans le monde entier.
Il a également porté, contre d'autres Juifs et contre le judaïsme, des accusations similaires à celles utilisées par l'Allemagne nazie dans les années 1930.
Quelqu'un ici peut-il nommer un autre pays dont les dirigeants incitent ouvertement au racisme lors des conférences internationales ?
Nous nous félicitons de la dénonciation de l'intervention de M. Rahimi par le Secrétaire général Ban Ki-moon, et de la déclaration de ce jour de Yury Fedotov, directeur de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, exprimer sa consternation et son inquiétude lors de sa réunion avec un diplomate iranien à Vienne.
Mais les états membres de l'ONU doivent s'exprimer eux aussi. A ceux qui savent ce que signifie le racisme, je pose la question : Comment l'Iran peut-être autorisé à héberger le Centre pour les droits de l'homme et la diversité culturelle du Mouvement des pays non-alignés ?
L'incitation par un État à la haine religieuse et raciale n'est-elle pas diamétralement opposée aux droits de l'homme et à la diversité culturelle ?
Est-ce que les victimes des préjugés permettront à l'un de leurs membres de faire de même ?
Je vous remercie, Madame la Présidente.
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