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dimanche 23 août 2015

Nouvelle donne en Syrie

Jerusalem Post, 14/8 adapté par l'observatoire du moyen orient.
L'Iran et l'Arabie saoudite ont présenté tous les deux  des plans de paix pour la Syrie, mais leurs objectifs étant inconciliables, la fin au conflit n'est pas en vue.
Tandis que la guerre civile qui se déroule sur les ruines de la Syrie entame sa cinquième année, les combats ne semblent nulle part proches de la fin. De fait, il ne s'agit plus d'une, mais de plusieurs guerres. La Syrie est maintenant clairement fragmentée en des entitées distinctes et le conflit lui aussi s'est subdivisé parallèlement en un ensemble de nouveaux conflits.
Dans les frontières du pays il y a aujourd'hui pas moins de cinq différents conflits: le défi des rebelles sunnites au régime d'Assad renforcé par le Hezbollah du Liban et par l'Iran (c'est la guerre originelle qui a entraîné les autres conflits); la lutte de la milice kurde YPG contre l'Etat Islamique; Les affrontements intermittents entre les rebelles sunnites et l'État Islamique;  La guerre de l'État Islamique contre le régime d'Assad; et en plus, maintenant, la reprise de la guerre entre la Turquie et le PKK, qui se joue en partie sur le sol syrien.
En dépit de ces cinq conflits imbriqués,  les efforts diplomatiques vers une certaine forme de règlement, ou tout au moins un gel du conflit, sont en cours.
Ces derniers jours ont vu émerger des détails sur les deux «plans de paix» rivaux pour la Syrie. Le premier est parrainé par les Iraniens, les principaux partisans du régime Assad, l'autre est l'œuvre de l'Arabie saoudite, qui veut la chute du régime et qui soutient divers éléments de la rébellion sunnite.
Aucun d'eux n'a beaucoup de chances de se réaliser. Mais le contenu des plans et leur existence même démontre que contrairement aux apparences, la situation syrienne n'est pas figée. Ils indiquent également à quel point les objectifs des bailleurs des fonds des partis en présence sont actuellement inconciliables.
Le plan iranien, selon un rapport publié dans le journal Araby al-Jadid , constitue en un gel du conflit et la partition de facto de la Syrie. Selon le journal, le plan est promu par le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif au cours de son cycle actuel de réunions avec des responsables régionaux.
Le plan propose que chaque groupe belligérant retiendrait les zones sous son contrôle, à l'exception de la ville d'Alep, qui irait sous supervision internationale.
Le régime et les rebelles vont alors coopérer avec la coalition internationale contre l'État Islamique. Les négociations entre les parties se poursuivront, avec l'intention de former un "gouvernement national, écrire une nouvelle constitution et tenir des élections sous l'auspice d'observateurs internationaux."
Le régime, selon le plan, gardera le contrôle des endroits suivants : "Damas, la frontière syro-libanaise, Qalamoun, ouest Ghouta, Zabadani, Homs et la zone à l'ouest de la ville vers la côte syrienne, ainsi que le port de Tartous."
En substance c'est la zone contrôlée par le régime aujourd'hui. Pourtant, la volonté apparente des bailleurs de fonds du régime de «se résigner» à cette zone plutôt que de persister dans l'objectif de la reconquête éventuelle de l'ensemble du pays (l'objectif officiel du président syrien Bachar al-Assad depuis le début de la guerre) reflète la faiblesse croissante du régime Assad.
Le régime ne contrôle plus qu'un peu plus de 20 pour cent de la superficie de la Syrie. Dans le nord, il est ébranlé par les coups de marteau infligés par le Jaish al-Fatah ("l'armée de conquête") une coalition rebelle. Cette coalition comprend certaines des plus fortes forces rebelles islamistes en Syrie. Jabhat al-Nusra, l'affiliée syrienne d'Al-Qaïda, en est une composante tout comme Ahrar Al-Sham, le plus puissant des groupes salafistes "du cru" sur le champ de bataille syrien.
Le Jaish Al Fatah est soutenu par le Qatar, la Turquie et l'Arabie saoudite. La livraison par l'Arabie Saoudite de missiles US antichars TOW, transportés à travers la frontière de la Turquie, joue un rôle de révélateur dans les combats, réduisant l'avantage du régime en armes lourdes.
Actuelement, le Jaysh al-Fatah tente de détruire les dernières positions du régime sur la plaine d'Al-Ghab. La perte de ces positions soulève la perspective effrayante pour le régime que la ligne de front se déplace dans les parties peuplées de la province de Lattaquié, le cœur de son soutien.
Déjà, les villages alaouites à Lattaquié sont à portée des missiles des rebelles. Leur entrée en Lattaquié mettrait fin aux espoirs d'Assad de conserver intacte un reduit sûr dans le pays pour les membres de sa secte et pour les autres partisans du régime.
Si la base militaire vitale de Joureen, dans la plaine de Ghab, tombait aux mains des rebelles, le régime serait alors confronté à la possibilité de la coupure des lignes d'approvisionnement de la ville de Hama, plus au sud.
Par conséquent le  régime se bat désespérément pour tenir ses positions sur la plaine stérile de Sahel al-Ghab. Les combattants du Hezbollah sont là, aux côtés de «volontaires»  chiites, venus d'aussi loin que de l'Afghanistan.
La collection hétéroclite de défenseurs du régime dans le Sahel al-Ghab reflète la difficulté majeure qu'affronte  Assad depuis le début de la guerre. La base étroite de son régime a signifié qu'il a du mal à assembler des forces suffisantes pour défendre les zones sous son contrôle.
La solution a été jusqu'à présent de réduire ces zones. À un certain point, bien sûr, le degré de cette reduction de la zone sous contrôle du régime met en question sa viabilité. Il est possible que ce point soit en vue.
Les Saoudiens, cependant, ont clairement fait savoir que les propositions iraniennes actuelles sont inacceptables. Le point d'achoppement, qu'a souligné le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Jubeir dans un communiqué cette semaine, est que Riyad veut le départ immédiat d'Assad du pouvoir plutôt que de laisser un rôle dans une phase transitoire.
"Il n'y a pas de place pour Assad dans l'avenir de la Syrie," A dit Adel al-Jubeir à Moscou après avoir rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Assad fait partie du problème, pas de la solution."
La Contre-proposition saoudienne, tel que rapporté dans le journal Al-Hayat de cette semaine, envisage la cessation immédiate de tout soutien extérieur iranien et d'autres soutiens pour le régime et le départ des combattants du Hezbollah, suivie par des ouvelles élections présidentielles et parlementaires supervisées par l'ONU - après la démission de Bashar al-Assad.
Les différences sont familières, elles ne  sont pas encore près d'être comblées. La diplomatie, comme toujours, reflète la situation militaire sur le terrain. Les fortunes d'Assad ont diminué. Ceci conduit à des ambitions réduites et par conséquent une plus grande flexibilité de la part de ses bailleurs de fonds. Mais il n'y a pas encore de signes que ses alliés sont sur le point de l'abandonner, ni que leurs demandes aux ambitions réduites sont près d'être acceptables pour les forces derrière les rebelles. Donc, le combat continue.
Plus important encore, il faut se rappeler que la guerre entre Assad et les rebelles sunnites n'est plus  maintenant que seulement l'un des nombreux conflits qui ont déchiré la Syrie. 

Donc, même si la baisse des fortunes d'Assad devait conduire à son départ de la scène, la guerre pour la succession de la Syrie, et les souffrance de ses habitant sont loin de voir la fin.

vendredi 21 août 2015

L'ONU indifférent à la famine au Yemen due au blocus arabe.


La famine menace le Yémen en guerre où plus de 500.000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, s'est alarmée mercredi le Programme alimentaire mondial (PAM) qui a exhorté les belligérants à laisser travailler les humanitaires et les donateurs à accroître leur aide.
Par ailleurs, huit enfants sont tués ou gravement blessés en moyenne chaque jour au Yémen, un pays ravagé par la guerre depuis près de cinq mois, selon l'Unicef. Près de 400 ont été tués et 600 blessés, d'après un nouveau rapport.
"Des enfants ont été tués par des bombes ou fauchés par des balles, et ceux qui y ont survécu font face à la menace grandissante des maladies et de la malnutrition", estime Julien Harneis, le représentant de l'Unicef pour le Yémen.

Pendant ce temps...18931 TONNES de marchandises sont arrivées en UNE journée dans Gaza
Source Tweeter COGAT

mercredi 19 août 2015

La Turquie bombarde une ville kurde dans l’indifférence de l'ONU


Alors qu'après deux journées de calme précaire les accrochages ont repris à Varto, la situation échappe de plus en plus à tout contrôle dans au moins trois provinces et plusieurs villes du sud-est : Diyarbakir, Sirnak et Hakkari où, après avoir décrété un couvre-feu et l’interdiction de sortir dans les rues, les forces de sécurité tentent de reprendre le contrôle des villes passées sous contrôle de la rébellion.
Zones de guerre
Là-bas, l’électricité et le téléphone sont coupés et donc aucune information ou presque ne filtre, mais les accrochages sont violents. A Semdinli, l’armée bombarde même des quartiers entiers de la ville, d’où elle avait demandé à la population d’évacuer avant le début des opérations. Il y a très peu de bilans connus pour l’instant, mais il y aurait au moins trois militaires tués depuis hier, ainsi qu’un gardien de village, et plusieurs civils ou rebelles.
Ni les journalistes, ni les ambulances n’ont accès à ces zones de guerre. Pour vous donner une comparaison reprise parfois par la presse locale : les journaux parlent de situation comparable dans le sud-est de la Turquie, à ce qu'était la guerre civile en Syrie il y a quelques années, c’est dire si la situation est préoccupante.

lundi 17 août 2015

L'esclavage sexuel des 3144 femmes Yazidi est sanctifié et organisé par l'Etat Islamique

Gaelle Ducos  (RTBF) a traduit l'article de Rukmini Callimachi du New York Times sur l'esclavage sexuel systématique  femmes Yazidi ( dont le nombre est estimé à  3144 ! ) sanctifié par l'Etat Islamique ( alias Daech) dont voici quelques extraits : 

Affirmant qu’il a le soutien du Coran, l’Etat Islamique codifie l’esclavage sexuel dans les régions conquises d’Irak et de Syrie et utilise cette pratique comme un outil de recrutement. La journaliste Rukmini Callimachi a publié son enquête dans le New York Times du 13 août.
Qadya, Irak – Juste avant de violer la jeune fille âgée de 12 ans, ce combattant de l’Etat Islamique a pris le temps d’expliquer que ce qu’il s’apprêtait à faire n’était pas un pêché. Parce que cette préadolescente pratiquait une autre religion que l’Islam, non seulement le Coran lui donnait le droit de la violer mais, insistait-il, il le préconisait et encourageait à le faire.
Il lui attacha les mains et la bâillonna. Puis il s’agenouilla à côté du lit et se prosterna dans la prière avant de se mettre sur elle. Lorsque cela fut fini, il s’agenouilla pour prier à nouveau, mettant fin au viol par des actes de dévotion religieuse.
" Je ne cessais de lui dire ça fait mal, s’il vous plaît, arrêtez," dit la jeune fille, dont le corps est si petit qu’un adulte pourrait encercler sa taille de ses deux mains. " Il m’a dit que selon l’Islam, il est autorisé à violer une non croyante. Il a dit qu’en me violant, il se rapproche de Dieu ", raconta-t-elle dans un entretien avec sa famille dans un camp de réfugiés ici (ndlr : en Irak), dans lequel elle a trouvé refuge après 11 mois de captivité.
....
L’introduction officielle par l’Etat Islamique de l’esclavage sexuel systématique remonte au 3 août 2014, lorsque ses combattants ont envahi les villages du flanc sud du Mont Sinjar, un massif escarpé de pierres couleur sable du nord de l’Irak.
Des mois plus tard, l’Etat Islamique fut très clair dans son magazine en ligne sur le fait que sa campagne d’esclavagisme des femmes et jeunes filles Yazidi avait été minutieusement préparée.
Avant la prise de Sinjar, on demanda aux étudiants de la Sharia de l’Etat Islamique de faire des recherches sur les Yazidis ", raconte l’article en langue anglaise, titré " Le renouveau de l’esclavage avant l’heure ", qui parut dans le numéro d’octobre de Dabiq.
L’article indiquait clairement que pour les Yazidis, il n’y avait aucune chance de pouvoir payer une taxe connue comme jizya pour être libérés, "à l’inverse des juifs et des chrétiens".
Après leur capture, les femmes et les enfants Yazidi furent alors divisés selon la Sharia, entre les combattants de l’Etat Islamique qui participèrent aux opérations de Sinjar, après qu’un cinquième des esclaves fut transféré aux hautes autorités de l’Etat Islamique pour être divisés comme un butin", raconte l’article....
Cole Bunzel, un chercheur en théologie islamique à l’Université de Princeton, cite les nombreuses références à l’expression “Celles que ta main droite possède” dans le Coran, ce qui a été interprété pendant des siècles comme signifiant des esclaves féminines. Il indique également le corpus de la jurisprudence islamique, qui continue dans notre ère moderne et qui inclut, selon lui, des règles détaillées sur la façon de traiter les esclaves.
..
Il existe un grand nombre d’écritures saintes qui sanctionnent l’esclavage " dit M. Bunzel, l’auteur d’un article de recherche publié par la Brookings Institution sur l’idéologie de l’Etat Islamique. " L’on peut arguer qu’elles ne sont plus pertinentes et qu’elles sont tombées en désuétude. L’EI arguerait que ces institutions doivent être relancées parce que c’est ce que le Prophète et ses compagnons faisaient ".
....
Une femme yazidi de 34 ans, qui fut achetée et violée de manière répétée par un combattant saoudien dans la ville syrienne de Shadadi, décrit qu’elle s’en est mieux sortie que la seconde esclave de la maison – une jeune fille de 12 ans qui fut violée pendant des jours malgré de forts saignements.
Il a détruit son corps. Elle avait une infection terrible. Le combattant ne cessait de venir me voir pour me demander “pourquoi sent-elle aussi mauvais?”. Et je lui répondais qu’elle avait une infection interne, qu’il fallait qu’il prenne soin d’elle", raconte cette femme.
Sans état d’âme, il ignora les souffrances terribles de la jeune fille et poursuivit son rituel de prière avant et après le viol de l’enfant.
Je lui ai dit 'ce n’est qu’une enfant' ", se souvient l’autre femme. Et il a répondu " Non, ce n’est pas une petite fille. C’est une esclave. Et elle sait exactement comment avoir des rapports sexuels . Et avoir des rapports sexuels avec elle, cela fait plaisir à Dieu.
(traduit de l'anglais par Gaelle Ducos)


samedi 15 août 2015

Deux poids, deux mesures: Les conflits de Gaza et du Yemen

vide UNHRC - close-up, très bon pour twitter
Réaction du CDH aux 1900 civils tués par l'Arabie Saoudite au Yémen
En 10 ans de fonctionnement, avec son ordre du jour qui contient systématiquement un point sur Israël, les rapports partiaux, les mandats pipés, le Conseil des droits de l'homme a condamné Israël plusieurs fois plus souvent  que tout le reste du monde combiné.
D'un côté, l'été dernier, ce corps, fort de 47 nations, a convoqué une réunion d'urgence et a condamné Israël dans au moins deux résolutions distinctes pour des présumés crimes de guerre pour la réplique aux tirs de roquettes du Hamas, qui, lui, bénéficie d'un traitement de faveur. De plus le CDH a mis sur pied une grande commission d'enquête dirigée par un conseiller juridique PAYÉ par l'OLP.
De l'autre, il n'a absolument pas réagi au bombardement du Yémen  avec son lot de civils tués par l'Arabie Saoudite.

De plus, la dernière déclaration sur le Yémen du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l'homme (HCDH), censé être apolitique et respecter les "normes les plus élevées d'intégrité" dans le cadre du secrétariat ( Charte des Nations Unies , art. 101 ), démontre que l'administration de l'ONU a failli à ses obligations professionnelles, et qu'elle suit la ligne politisée du Conseil.
En tout état de cause, la justification morale et juridique pour l'intervention de l'Arabie saoudite au Yémen est beaucoup plus faible que dans le cas de la riposte d'Israël au Hamas à Gaza.
Tout d'abord, le Conseil dénie à Israël le droit d'invoquer la légitime défense face à un barrage de milliers de roquettes sur ses villes. Dans le cas du Yémen, l'Arabie Saoudite mène une campagne militaire sans que son propre territoire n'ait été attaqué. L'action est motivée par des intérêts géopolitiques plus larges.
Deuxièmement, Gaza déplore 1483 civils tués et ce selon les tableaux des Nations Unies qui eux, ont été remplis avec les chiffres fournis par le ministère de la santé du Hamas. Au Yémen, les chiffres sont plus élevés de 30 pour cent : on dénombre à ce jour 1916 civils tués.
Cependant, inexplicablement, la réponse de l'ONU était considérablement plus sévère dans le cas ayant la base juridique et morale la plus forte et où le nombre de victimes civiles à déplorer est moindre.
Comparons la déclaration sur Gaza publiée en juillet 2014 par Navi Pillay, la Haute Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme d'alors, avec une  déclaration sur le Yémen  publiée le 4 août 2015 par le porte-parole du Haut Commissaire.
1. allégation de crimes de guerre
-Bande de Gaza: la déclaration de Mme Pillay suggère une forte probabilité qu'Israël était responsable de crimes de guerre:
"Cependant, nous avons reçu des rapports très inquiétants indiquant que la plupart des victimes civiles, y compris des enfants, ont été à déplorer lors de frappes sur des maisons. Ces rapports soulèvent de sérieux doutes sur la conformité des frappes israéliennes avec le droit international humanitaire et avec les droits de l'homme ".
-Yémen: La déclaration du Yémen  ne mentionne ni le droit international, ni des violations de ces droits ni des crimes de guerre.
2. Attribution des responsabilités aux parties
-Bande de Gaza: la Haute-Commisaire, Navi Pillay, a admonesté  sans ménagement Israël:
"Pour sa part, le gouvernement d'Israël doit prendre toutes les mesures possibles pour assurer le plein respect des principes de distinction, de proportionnalité et de précautions dans l'attaque, au cours de la conduite des hostilités, comme l'exige le droit international humanitaire. Dans tous les cas, ils faut éviter de viser des civils ".
- Yémen:  Aucune recommandation n'a été formulée à l'encontre des principaux belligérants à savoir l'Arabie Saoudite et l'Iran, qui n'ont même pas été mentionnés.
3. Appel pour des enquêtes, des réparations
- Bande de Gaza: Bien que publiée à peine au troisième jour du conflit à Gaza, la déclaration du Haut-Commissariat a évoqué des violations du droit international et a appelé à des enquêtes, à la justice et à des réparations pour les victimes:
«Chaque violation alléguée du droit international doit être examinée rapidement, indépendamment, de manière approfondie et efficace, en vue de garantir la justice et des réparations pour les victimes."
- Yémen: nulle part il n'y a une telle référence dans la déclaration sur le Yémen.
Conclusion
En conclusion, il est flagrant que le bureau des droits de l'homme de l'ONU emploie un type de langage, de contenu et de ton lorsqu'ils traitent  d'Israël, et un autre type, totalement différent, pour les autres situations, pourtant comparables voire même pires. Non seulement cela nuit à la crédibilité du bureau, mais plus important encore cela nuit à la cause des victimes à travers le monde.

Avec le Soutien de l'UE, l'ONU dépeint Israël comme le pire violateur des droits économiques et sociaux au monde

Screen Shot 22/07/2015 au 14/02/00 AMGENÈVE, 22 Juillet - 54 pays membres du Conseil économique et social de l'ONU ont désigné de manière discriminatoire Israël comme l'unique violateur des droits économiques et sociaux dans le monde, par une résolution  adoptée lundi 20 juillet 2015 par une majorité de 42 États, dont tous les membres de l'UE.
Seule l'Australie et les États-Unis s'y sont opposés, avec l'abstention du Honduras et du Panama. Huit pays étaient absents.
ECOSOC condamné Israël
Le texte fustige Israël pour des crimes tels que "la destruction de maisons et de propriétés, des institutions économiques, des terres agricoles et des vergers dans le territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est, ainsi que dans le Golan syrien occupé"; de «l'exploitation des ressources naturelles"; ainsi que du "déversement de toutes sortes de déchets dans le territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est ainsi que dans le Golan syrien occupé, ce qui menace gravement leurs ressources naturelles."
La résolution soutenue par l'UE mentionne le Hamas 0 fois.
La Syrie a été mentionnée 13 fois - mais seulement pour condamner Israël pour des violations alléguées contre "les citoyens syriens du Golan syrien occupé» dont les membres la famille résident dans «leur mère patrie, la République arabe syrienne." Le régime meurtrier de Bachar al-Assad n'a pas été condamné, ni même mentionné, une seule fois.
Aucun autre pays n'a été distingué par une condamnation à la session annuelle de l'ECOSOC de cette année.
Après la présentation de la résolution par l'Afrique du Sud, l'ambassadeur syrien a pris la parole et a accusé Israël de faciliter des attaques terroristes contre les villes syriennes et les civils. L'envoyé d'Assad a condamné l'Etat juif pour la "destruction du sol du Golan, l'exploitation de ses ressources, l'incendie de ses produits et d'autres politiques racistes."

vendredi 14 août 2015

Erdogan perd les élections alors il attaque les kurdes





Dernièrement , le gouvernement turc a non seulement attaqué pour la première fois des positions de l'Etat Islamique, il a , ouvert une base aérienne aux USA pour bombarder l'Etat Islamique ( alias Daech, alias ISIS)  , une autre première.

De prime abord rien de moins naturel, la Turquie, alliée depuis toujours aux USA, fait partie de l'OTAN et l'Etat Islamique est particulièrement barbare.

Mais c'est la première fois que le régime islamiste d'Erdogan permet à des non-musulmans d'attaquer des musulmans à partir de son sol, brisant là une règle inscrite dans le Coran et la sharia. Cela semble aussi un abandon des jihadistes qu'Erdogan aide, pas si discrètement que cela au point que la frontière avec la Syrie porte le sobriquet de "Autoroute du Jihad Express". Et l'aviation turque a attaqué bien plus souvent et fort les kurdes du PKK en Iraq alors qu'un processus de paix était engagé depuis deux ans.

Que se passe t-il ?

Je vous invite à lire les articles (ici ici et ici)  de Claire Berlinski, docteur en Relations Internationales, spécialisée dans les affaires de la Turquie et turcophone, membre éminent du Manhattan Institute , un think-tank conservateur, qui m'ont aidés à comprendre la politique si complexe et différente des normes occidentales.

Erdogan a perdu la majorité parlementaire aux élections de juin, il a besoin soit de s'allier avec un autre parti soit de provoquer des législatives anticipées.

Voici les principaux partis en présence :

AKP (Parti de la Justice et du Développement ) est le parti islamiste chauvin au pouvoir, son électorat se divise en turcs et kurdes conservateurs et dévots, des islamistes peu nombreux et d'autres électeurs qui acceptent l'islamisation, la corruption endémique, la mégalomanie néo-ottomane d'Erdogan et la perte d'une partie de la démocratie et en échange de stabilité, de paix et de prospérité.  Le parti cherche a changer la constitution pour transformer le pays en une dictature élective, toute critique du parti deviendrait trahison. Le gouvernement a déjà commencé à faire sauter les verrous de la séparation des pouvoirs.

Voici l’évaluation du psychisme d'Erdogan de Claire Berlinski:
Il s'agit de la première défaite d'Erdogan depuis 2002. Mégalomaniaque - il s'est fait construire un Palais de plus de 600 millions de $ - et narcissique - il se croit la volonté populaire. Lorsqu'il rit, les sénateurs rient aux éclats, lorsqu'il pleure les petits enfants meurent dans les rues...Il a mis beaucoup de temps pour s'exprimer publiquement après la défaite sans doute parce qu'il avait été sonné de constater que la volonté du peuple diffère de la sienne. Mais il n'est pas bête. Il a beaucoup de ressources et est loin d'être fini.

CHP-Parti Populaire Républicain : c'est le principal parti d'opposition Kemaliste , officiellement Social  Démocrate en réalité un parti fossilisé étatiste inepte. Opposé à l'islamisation du pays,  Il a 132 sièges

MHP -Parti du Mouvement Nationaliste: Le parti chauviniste turc. S'oppose rageusement à tout compromis avec les Kurdes. Ses députés ont du mal à ne pas en venir aux mains au parlement avec les représentants kurdes. Beaucoup de Chauvinistes en rangers et quelques intellectuels bien discrets pendant la campagne. Son score à augmenté, 80 sièges.

HDP-Parti Démocratique Populaire : nouveau parti avec un vernis de gauche composé quasi exclusivement de candidats Kurdes indépendants qui se sont rassemblés pour passer la barre des 10% des voix. Son jeune leader Selahattin Demirtaş a changé publiquement d'idéologie et de style grâce à des conseillers en communication. Jusqu'à peu il était très proche du PKK, une guérilla terroriste Maoiste Kurde avec des tendances au nettoyage ethnique et aux attentats suicide, ce qui n'est pas le gage d'un esprit libéral et démocratique...
Avec 80 sièges c'est ce parti qui a empêché le CHP d'obtenir la majorité parlementaire.

Selon l'analyse fine de  Erik Meyersson ce sont les Kurdes conservateurs et musulmans dévots qui ont quitté l'AKP pour le HDP. De fait, dans les provinces du Sud Est,  l'AKP était lié et allié avec des clans Kurdes. Une partie d'entre eux a quitté le AKP pour le HDP. Ce parti est en réalité Kurde, conservateur et anti-liberal malgré le récent vernis libéral et Gay-Friendly. Autrement dit ce n'est pas le HDP qui apportera une bouffée libérale en Turquie...le vrai parti libéral et démocrate (LDP)  n'a obtenu que... 0.06% des voix

Restent deux acteurs puissants mais absents de la scène parlementaire:

Fetullah Gulen : imam islamiste, richissime, propriétaire de nombreuses écoles privées aux USA et en Turquie , il a formé les élites turques ("l'Etat Profond")  : Généraux, Juges, Policiers,  Journalistes et Politiciens. Jusqu'à il y a quelques années il était l'associé d'Erdogan et a participé au travail de sape contre les verrous institutionnels qui les empêchaient d'avancer vers un état islamique autoritaire. Ce sont "ses" policiers, juges et journalistes qui sont visés par la récente répression du régime autoritaire d'Erdogan. Qu'on ne se trompe pas , ce ne sont pas des démocrates qui vont en prison mais des concurrents qui ont participé au muselage de la presse.


L'Armée : la grande muette. Des fuites laissent entrevoir le mécontentement des officiers devant le chaos et la perte du contrôle des provinces kurdes de l'est et du du sud-est.

Contexte démographique

Les Turcs ethniques représentent 83% de la population , les Kurdes , 14%. Mais la fertilité des femmes turques est basse (1.88 enfants par femme)  alors qu'il est le double chez les Kurdes ( 4.07 enfants par  femme) les amènera à 50% de la population en quelques décennies

Taux de fertilité par province
source David P Goldman Asia Times
Il y a une autre minorité, religieuse celle la, les Alevis, musulmans non-sunnites rattachés au chiisme. Ils ne sont pas reconnus par la Turquie, ils seraient 15 à 20 millions. Le discours sunnite et islamiste d'Erdogan ne peut que les rendre hostiles à l'AKP, d'autant qu'ils se sentent proches des Alaouites menacés par les Jihadistes qui sont officieusement aidés par Erdogan (le "Jihad Express").

Economie: après l'embellie de nouveaux orages à l'horizon
La chute du prix du pétrole a ravivé une économie au bord d'une crise économique, mais la guerre contre les Kurdes et la vague de violence effrayent les investisseurs étrangers. La dette de la Turquie est de 403 Milliards de dollars et elle devra rembourser 160 milliards dans les 12 mois. La Lire a perdu 30% contre le dollar en un an. La bourse chute

Le président Erdogan dispose de 45 jours pour désigner le premier ministre qui lui même dispose de 90 jours pour former un gouvernement. En cas d'impossibilité il y aura des législatives anticipées.

Et maintenant ?

Erdogan et l'AKP ne sont pas des démocrates , pour s'en convaincre il suffit d'examiner leur comportement récent :
Le 17 Décembre 2013, la brigade de lutte contre les crimes financiers et les revenus illicites a inculpé 47 personnes, dont un certain nombre de responsables de haut niveau. Les fils du ministre de l'Intérieur, le ministre de l'Economie, et le ministre de l'Urbanisme ont été impliqués, tout comme le propre fils de M. Erdoğan, Bilal. Les trois ministres ont démissionné.

Les médias turcs rapportait les rumeurs d'une, imminente, seconde vague d'arrestations, faisant allusion à l'implication de l'autre fils d'Erdoğan, Burak, et des affiliés d'Al-Qaïda en Arabie. Le Parti Justice et Développement, ou AKP, a réagi comme tout parti "normal" dans une démocratie "saine et dynamique": il a arrêté les procureurs. Il a purgé la police, limogé des dizaines de chefs de police, et a arrêté les journalistes qui ont rapporté l'histoire.


La Paix ou le Chaos ? Le Chaos !

C'est Burhan Kuzu, le conseiller d'Erdogan qui à tweeté : ""Oui, l'élection est terminée. Les gens ont décidé. J'ai dit :  «Soit la paix, soit le chaos», et les gens ont élu le chaos. Qu'il vous apporte le bonheur ".

Erdogan a choisi de faire arrêter les membres du HDP qu'il verrait bien dissous et de provoquer des élections anticipées qu'il gagnerait cette fois, avec plus de 400 sièges, nombre indispensable pour devenir le dictateur élu voire "le Sultan" d'un nouvel Empire Ottoman. Pour cela il lui fallait augmenter la fièvre nationaliste des Turcs et criminaliser les élus Kurdes.

Il a profité d'un attentat du PKK pour lancer des frappes sur les bases de ce dernier en les masquant derrière la feuille de vigne de 3 frappes contre l'Etat Islamique ( ou Daech) .  Il pourra accuser le HDP de haute trahison, retirer l'immunité parlementaire à ses élus, son leader en tête, les jeter en prison et rallier des électeurs du MHP.

La trêve avec le PKK est morte pour garder le Palais. Le "Jihad express", la base arrière des djihadistes qu'est la Turquie continuera derrière quelques manœuvres destinées aux naïfs occidentaux qui sont nombreux...

lundi 10 août 2015

Le Juif qui sauve des Chretiens et Yezidis en Iraq


Deux femmes libérés. Deux familles réunies. Il a suffi d'un seul don.Regarder des images des sauvetages et les retrouvailles des familles dans cette vidéo de 2 minutes. Qu'attendez vous ?



Steve Maman, Président de CYCI vous propose cette vidéo de trois minutes de vidéo afin de vous donner un aperçu de ce qui se passe à Mossoul, en Irak.




Vous comprendrez mieux pourquoi s'est t-il , avec son équipe, tellement passionné pour cette cause et est allé au delà des mesures ordinaires pour faire ce qui doit être fait. Il ya quelques mois, l'Etat Islamique (EI ou ISIS ou Daech ) a repris la ville de Mossoul, en Irak. 

Les chrétiens, les Yézidis et les autres minorités religieuses ont été chassés de leurs maisons par peur. L'EI a tué systématiquement les hommes, les femmes et les enfants, sans pitié. 

Beaucoup de femmes et de jeunes filles sont pris en otage pour l'esclavage et à des fins sexuelles. En captivité, elles souffrent également de malnutrition et de mauvais traitements physiques qui détériorent leur santé globale à un rythme alarmant. Elles sont détenues dans les pires conditions, souvent contraintes de dormir dans des cages. 

Les femmes et les enfants sont ensuite vendues comme du bétail sur les marchés comme esclaves sexuelles aux combattants et militants EI. Certains de ces enfants n'ont pas plus de 8 ans. Non seulement ils sont à la merci des combattants, mais aussi des hommes qui habitent toujours à Mossoul; les hommes de différents âges, dans certains cas de plus de 60 ans. Les viols, les abus et la brutalité dont ils souffrent aux mains de leurs ravisseurs sont inimaginables. Il y a de nombreux rapports sur des propriétaires qui ont décapités des enfants et des femmes innocents parce qu'ils ont refusé d'accomplir certains actes sexuels.Ceux qui s'y plient sont battus régulièrement et servent d'esclaves sexuelles aussi bien à leurs propriétaires qu'à leurs amis et invités, presque jamais limité à un prédateur à la fois. 

 Beaucoup de jeunes adolescentes sont vendues à des bordels, où elles sont violées 30 à 40 fois par jour par des combattants EI. L'ONU signale que les militants EI ont forcé des esclaves sexuelles trop maltraitées à subir une chirurgie de restauration de la virginité et ce jusqu'à 20 fois après avoir été violées et vendues. Ce type de mutilations génitales féminines gagne en popularité puisque ces jeunes filles peuvent rapporter plus sur le marché.

  À la lumière de tout cela, je me suis dit: je ne peux pas rester, et je ne resterai  pas les bras croisés. Je ne vais pas lire les informations tous les jours et rester passif. Comme je l'ai toujours enseigné: «Celui qui sauve une vie, sauve un monde" . Je décidai d'agir et de faire une différence 

 Alors que nous sommes assis dans le confort de nos maisons, les jeunes enfants et les femmes sont utilisées comme matières premières, violées et battues à la merci de l'Etat Islamique. Nous entendons parler de décapitations, des meurtres horribles et des innombrables viols, nous nous sentons tellement éloignés cela semble si loin de notre réalité, comme s'il s'agissait d'un film d'horreur. Telle est la réalité à laquelle nous sommes confrontés dans le monde dans lequel nous vivons. Et si quelqu'un avait dit à  Oscar Schindler que ce qu'il a essayé de faire à l'époque de l'Holocauste était incompréhensible et impossible? Rien n'est impossible. 

Le prix de la vie d'un enfant aux mains de l'Etat Islamique va de $ 1000 à  $ 3000. Nous, comme avides consommateurs avides, dépensons tout cet argent sur ​​des gadgets et outils.Pourquoi ne pas dépenser cet argent pour sauver une vie? 

C'est grâce à des contacts haut placés en l'Irak que nous avons pu mettre en place une structure pour libérer et aider les femmes et enfants chrétiens et yézidis. 

Nous sommes en mesure de vous assurer que la mission a été très réussie. Dans le court laps de temps depuis Janvier 2015,en à peine un an, le CYCI a été en mesure de libérer 102 femmes et enfants, les amener à la sécurité, et leur donner une chance d'avoir une vie qui vaut d'être vécue. Ils ont été escortés vers un emplacement sécurisé dans le nord de l'Irak, où un hébergement d'urgence, de la nourriture et des soins médicaux ont été fournis. Une assistance leur a été ensuite offerte pour les aider à déménager et à reconstruire leur vie. 

Nos références et notre excellente réputation sont authentiques et si vous souhaitez poser une question, n'hésitez pas à nous envoyer un courriel à liberationiraq@gmail.com. Une réponse rapide est assurée. 

Avec votre aide et votre soutien continu, nous serons en mesure de continuer à libérer plus de femmes et d'enfants que nous l'avons déjà fait , de les retirer de cet enfer. Votre don peut faire la différence. 

 Malheureusement, il ya des milliers de femmes et enfants dans cette situation. Je ne peux pas tourner le dos à tous les autres après ces résultats initiaux positifs. Cette mission est une entreprise majeure et je suis convaincu que nous pouvons continuer avec succès.Cependant, il est clair que nous ne pouvons plus continuer sans un soutien financier pour la cause humanitaire le plus important de cette époque. 

 Ceux d'entre vous qui me connaissent bien, savent que je n'entreprends jamais un projet qui ne peut être mené à bien. C'est la raison pour laquelle je vous lance un appel. 

Donnez généreusement en fournissant une aide pour: " La libération des enfants chrétiens et yézidis pris en otage et vendus comme esclaves sexuelles à Mossoul, en Irak" 

Sincèrement, Steve Maman Président de CYCI (Enfants Chrétiens et Yezidis d'Iraq),   Andrew White , prètre anglican - Président de FRRME (La Fondation pour les secours et la réconciliation au Moyen-Orient) ex Vicaire de Bagdad

dimanche 9 août 2015

Je suis sioniste PARCE-QUE je suis arabe

Editorial de Fred Maroun sur le Times of Israel adapté par Observatoire du Moyen Orient




Fred Maroun
Times of Israel

On me demande parfois comment je peux défendre le droit d'Israël d'exister en tant qu'Etat Juif alors que suis arabe.

Je réponds que je soutiens Israël parce-que je suis arabe.







L'Israélienne arabe et musulmane, Sarah Zoabi a dit : "Je veux dire à tous les Arabes d'Israël : Réveillez vous ! Nous vivons au paradis. Quand on se compare à d'autres pays, aux pays arabes -. Nous vivons au paradis "
Malheureusement, nous ne pouvons pas tous vivre en Israël, et même si nous le pouvions, Israël deviendrait un Etat arabe échoué de plus si avant toute autre chose nous ne changeons pas nous mêmes.


Le Jordano-palestinien, Mudar Zahran affirme que les Etats arabes ont besoin d'Israël pour des raisons stratégiques.  concluant que "si un jour Israël tombait, la Jordanie, l'Egypte et de nombreux autres pays tomberaient,aux aussi, et les Occidentaux mendieraient l'Iran pour le pétrole. Nous pouvons haïr Israël autant que nous le voulons, mais nous devons réaliser que, sans lui, nous aussi, nous n'existerons plus en tant que pays. "
Même si je suis d'accord avec Zahran, Israël n'a aucune obligation de défendre la totalité du monde arabe alors que nous les Arabes continuons à le diaboliser.

La raison pour laquelle je soutiens Israël est que je veux que des bonnes choses se produisent non seulement en Israël mais dans tout le Moyen Orient. Israël est un modèle que nous pouvons imiter. Contrairement aux faux militants «pro-palestiniens» , je veux mettre un terme à la haine, la violence, l'oppression, la destruction et les morts.

Nous devons regarder nos lamentables échecs en face et imiter les meilleurs. Israël met au premier plan la religion, l'innovation, le libéralisme et la démocratie. Les différends y sont résolus sans guerres civiles, insurrections, ni coups d'Etat militaires. En Israël, les terroristes sont condamnées lourdement indépendamment de leur religion ou de la religion de leurs victimes, et les gouvernements, la police et les autorités religieuses s'y opposent sans ambiguïté,  En Israël, une faute morale est prise au sérieux , et Israël lui fait la guerre. Nous ne faisons aucune de ces choses.

Le Palestinien Bassam Tawil a observé: "Alors que les Israéliens ont tenu des rassemblements pour condamner les attaques terroristes contre notre peuple, nous avons célébré le meurtre des Juifs. Combien de fois sommes-nous descendus dans les rues pour distribuer des bonbons et friandises pour fêter le meurtre de Juifs? Ces scènes écœurantes des hommes et des femmes célébrant les attaques terroristes contre les Juifs dans les rues de la Cisjordanie et de la bande de Gaza n'ont jamais été condamnées par nos dirigeants. [...] Nous avons encore beaucoup à apprendre des dirigeants israéliens et du public israélien ".

Suite à la violence perpétrée contre les Palestiniens et contre la Gay Pride à Jérusalem, le rabbin orthodoxe Benny Lau s'est exprimé lors d'une des nombreuses manifestations contre le terrorisme juif en Israël. Il a dit sous les applaudissements: "Il est impossible de dire que 'nos mains ne sont pas tachées par ce sang'. Toute personne qui a [...] entendu les blagues racistes, les blagues homophobes, les mots obscènes, et qui ne s'est pas dressé pour s'y opposer est un partenaire de cette effusion de sang. Tous les fidèles [...] ont entendu par eux-mêmes les Dix Commandements.
Et pour eux, en tête de liste, il est proclamé:  'Tu ne commenteras pas de meurtre' . Au nom de quelle Torah, au nom de quel Dieu, quelqu'un peut aller et assassiner tandis que d'autres gens vont et brûlent un bébé et toute sa famille? Quelle est cette Torah? "

Je veux un monde arabe où les chefs religieux parlent comme ça, avec passion, amour pour l'humanité et introspection, où nous assumerions nos propres actions, et où les foules applaudissent avec enthousiasme les leaders moraux comme le Rabbin Lau. Mais nous, les arabes, ne faisons aucune de ces choses. Nos leaders moraux se cachent ou s'exilent. Nous blâmons Israël et répandons des calomnies à son sujet sous les acclamations des antisémites. Nous sommes misogynes, fanatiques, mesquins, autodestructeurs, fourbes, sans vergogne, crédules, sectaires, l'esprit fermé, et lâches. Comment tout Arabe sain d'esprit peut ne pas avoir envie de changer ?

Je veux que les Arabes aient les valeurs morales des Juifs israéliens. Je n'ai pas honte de le dire, et je serais heureux de le crier sur les toits du monde arabe. Je veux que les Arabes observent Israël et apprennent.

Nous avons été élevés en antisémites , antisémitisme attisé par de faux militants de la paix et de faux militants pro-palestiniens , y compris par des Juifs antisémites , et notre haine est amplifiée par l'occupation israélienne et par les représailles de Tsahal provoqués par notre refus à accepter l'existence d'un minuscule Etat juif. Les terroristes continuent d'attaquer Israël parce que les attaques perpétuent l'occupation et qu'Israël riposte, ce qui alimente le soutien pour les terroristes et les oppresseurs. Pourquoi permettons nous qu'on nous manipule comme ça?

Je sais que je ne représente qu'une petite minorité parmi les Arabes, mais je serais dans la majorité si nous autres Arabes ôtions nos œillères. Refusons d'être manipulés par la peur, la haine et la vengeance, et commençons à utiliser ce don que Dieu, s'il existe, nous a donné: nos cerveaux.

samedi 8 août 2015

L'Europe boycottera les juifs en gardant les mains propres - comme la Pologne en 1937

Editorial de Sarah Honig publié dans le Jerusalem Post adapté par Observatoire du Moyen Orient

Les vieilles habitudes ont la vie dure. L'élan "humaniste" de la Pologne de l'entre deux guerres se porte bien dans l'Europe d'aujourd'hui. De même que son hypocrisie rusée...

Devantures de magasins juifs en Cracovie d'avant guerre
L'identité du propriétaire n’échappe à personne...
Le lundi matin, 19 Avril 1937, la Pologne a pris une décision historique. Elle a montré au monde comment mettre en place un boycott qui ne dit pas son nom.














Contrairement aux actes vulgaires et brutaux qui se déroulaient dans l'Allemagne voisine , où des brutes en chemises brunes écrivaient en immenses lettres, "Juif", sur les devantures, vandalisaient les vitrines et montaient des piquets pour empêcher les aryens d'entrer dans les magasins de la race inférieure, l'action du gouvernement Polonais était d'un raffinement exquis. On ne pouvait nullement qualifier ce "non-boycott" d'antisémitisme.

Le ministre de l'Industrie et du commerce Antoni ROMAN a publié une loi qui, de premier abord, n'avait rien de discriminatoire : il décrétait que tous les commerces devaient afficher en lettres énormes le nom du propriétaire au dessus de leur devantures et avant toute autre information commerciale. Quel mal peut il y avoir à ça ?

La mesure s'appliquait à tous , rien de moins équitable. Aucune communauté n'était visée !
Ce n'était pas une loi anti-juive. Voilà une loi issue de l'idée que le public était en droit de connaître l'identité de tout marchand. Ce n'était pas la faute du gouvernement polonais si les juifs portaient des noms qui les rendaient immédiatement reconnaissables. L'antisémitisme était si répandu en Pologne au point que depuis 1920 le nombre d’étudiants juifs était limité et qu'en 1935 les étudiants juifs devaient s’asseoir exclusivement dans les places qui leur avaient été assignées. Cet antisémitisme essaima en 1919 jusqu'aux USA où les américains d'origine polonaise ont boycotté les juifs et appelé le gouvernement a condamner les " tactiques malhonnêtes des impérialistes Juifs".

Le traité de Versailles et le statut de membre de la Société des Nations obligeait le gouvernement National Démocrate (ENDEK) à traiter équitablement les juifs. Par ce décret la Pologne pouvait feindre l'innocence: Boycott ? Quel Boycott ?

Cette vieille prédisposition persiste en Europe qui prépare dans l'anonymat bureaucratique bruxellois l’étiquetage des produits fabriqués par les juifs (et uniquement par eux) provenant de Judée et Samarie (les "territoires occupés" ) .

C'est le même jour où l'Europe s'est ruée à l'unanimité pour lever les sanctions contre la République Islamique d'Iran, qu'elle a déclarée sa détermination à appliquer les réglementations sur les produits provenant des colonies. Les ministres européens des affaires étrangères ont adopté à l'unanimité la vieille tactique de frapper le juif au portefeuille. Le contraste entre l'attitude complaisante à l'égard de la République Islamique de l'Iran - qui finance et suscite le terrorisme dans le monde - et la rudesse hautaine vis à vis de l'unique et minuscule démocratie du moyen orient dépasse l'entendement.

La réglementation européenne actuelle impose l'étiquetage bien visible des biens produits par des Juifs dans les "territoires occupés" alias les "colonies illégales" afin que le public soit avisé et qu'il en tire les conséquences. Comme la Pologne d'avant guerre, l'Europe n'appelle pas au boycott des juifs qui habitent la ou elle leur interdit de vivre, jamais de la vie ! L'Europe aime les juifs , elle ne veut qu'améliorer leur comportement. L'Europe a les mains tout aussi propres que celles de la Pologne de 1937, elle n'envoie pas des hooligans dans les supermarchés pour jeter les produits juifs !

"Colonie illégale", en langage politiquement correct, est tout lieu d'habitation juif dans les régions où s'est formée la nation juive y compris à Jérusalem où les juifs étaient largement majoritaires dés les débuts du 19e siècle.

La ligne de cessez le feu de 1949 qui n'est due qu'a l'épuisement des forces dans les suites de l'agression génocidaire ( 3 ans seulement après la fin du génocide commis par les nazis) par les armées coordonnées de 7 pays arabes  contre l'Etat Juif vieux seulement d'une journée, cette ligne est élevée au rang d'une frontière sacrée.

Les Nations Européennes, si civilisées, veulent qu'une grande partie de la patrie des juifs soit "judenrein", qu'elle subisse un nettoyage ethnique. Et plus que cela elles veulent imposer une frontière intenable qui mettra la vie de chacun des 6 millions de juifs en danger d’annihilation. Même un ultra pacifiste comme Abba Eban l'avait baptisée "frontière d'Auchwitz" .








www.sarahhonig.com Debunking the Bull, le livre de Sarah Honig, a été publié par Gefen.