Les Echos Au lendemain de la participation du Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, au rassemblement qui a eu lieu dimanche à Paris pour rendre hommage aux 17 victimes d’extrémistes islamistes, Recep Tayyip Erdogan, le
président turc, a adopté un ton beaucoup moins consensuel, voire conflictuel. « La duplicité occidentale est évidente », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée lundi soir, raconte le Financial Times . « En tant que musulmans, nous n’avons jamais pris le parti de la terreur ou des massacres :
le racisme, les discours de haine, l’islamophobie sont derrière ces tueries », a lancé Erdogan. « Les coupables sont clairs : les citoyens français ont commis ce massacre et les musulmans sont blâmés pour cela », a-t-il ajouté. Et le président de se dire perplexe quant au manque d’efficacité des services de renseignement dans la traque des coupables.
|
Melih Gokcek à gauche, Erdogan à droite |
Melih Gokcek, affilié au parti au pouvoir du parti islamiste AK, est non seulement le maire depuis 1994 d’Ankara, capitale de la Turquie, il est aussi le directeur du Contre-Espionnage Turc et Chef de l'unité Anti-Terroriste des services spéciaux.
Il a assuré lundi dernier que
« le Mossad (les services de renseignement israéliens, ndlr) est certainement derrière ces incidents ».
Il a également lié les attentats survenus en France à la reconnaissance de l’Etat palestinien.
Ali Sahin, membre du Parlement turc et
porte-parole du parti AK, la semaine dernière, a pour sa part indiqué qu’il soupçonnait que
ces massacres aient été commis dans le but de « blâmer les musulmans et l’islam ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire