La télévision publique syrienne a diffusé un entretien d'une jeune fille présentée comme Zaïnab al-Hosni pour démentir les informations sur la mort brutale de cette Syrienne devenue l'un des symboles de la répression sanglante exercée par le régime.
L'histoire de cette jeune fille, devenue le symbole des victimes de la répression du régime de Bachar al-Assad, a fait en septembre le tour du monde, après l'annonce par des organisations internationales des droits de l'Homme de la découverte de son corps décapité et démembré.
"J'ai fui ma famille car mes frères me battaient. Mes parents ne savent pas où je suis", a affirmé mercredi soir cette jeune fille présentée comme Zaïnab, à la télévision. Elle était habillée en noire, un voile sur la tête. Elle a montré une carte d'identité avec le nom de Zaïnab al-Hosni.
"Ils ne savent pas que je suis vivante. J'ai appris ma mort par les chaînes de télévision qui ont annoncé que la Sécurité syrienne m'avait arrêtée et brûlé et découpé mon corps", a-t-elle ajouté.
"La famille de Zaïnab al-Hosni a confirmé que la jeune femme apparue à la télévision syrienne était bien Zaïnab al-Hosni", ont annoncé mercredi soir les organisations de défense des droits de l'Homme Amnesty international (AI) et Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué.
L'identité de la victime enterrée par la famille al-Hosni demeure inconnue, et les deux organisations ont appelé à une enquête indépendante pour déterminer qui elle est.
AI et HRW, qui ont dénoncé les exécutions de détenus en Syrie, avait cité le 23 septembre le cas de Zaïnab al-Hosni, 18 ans, arrêtée à Homs (centre).
Les deux organisations "regrettent cette erreur d'identification" et soulignent vérifier leurs informations avec de multiples sources indépendantes, affirmant que l'erreur est venue de la famille qui pensait effectivement avoir reconnu le corps de Zaïnab.
Elles ont demandé aux autorités de pouvoir se rendre en Syrie pour pouvoir enquêter sur ce cas et sur d'autres suspects, soulignant être interdites d'accès depuis le début de l'insurrection populaire en mars.
Amnesty avait précédemment annoncé que la jeune fille avait été enlevée par des hommes en civil le 27 juillet, apparemment pour faire pression sur son frère Mohammad pour qu'il se rende. Agé de 27 ans, il participait à l'organisation de manifestations à Homs.
Le 13 septembre, leurs parents ont été convoqués dans un hôpital militaire pour récupérer le corps de Mohammad, lui-même arrêté, apparemment torturé, et mort en détention. Ils ont alors découvert un corps, mutilé et défiguré, qu'ils ont cru être celui de Zaïnab mais n'ont pas été autorisés à le récupérer qu'après avoir signé un document selon lequel leurs enfants ont été tués par une "bande armée".
Le corps avait été décapité, démembré et écorché, selon Amnesty et d'autres ONG internationales.
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jeudi 6 octobre 2011
Syrie : la femme tuée et mutilée en détension n'est pas Zaïnab al-Hosni
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