Chypre cède à l'envahisseur Turc sur les gisement de gaz

Israel 7 Shraga Blum

Il est instructif de voir comment l’OTAN se positionne par rapport à ses pays membres lorsque des tensions apparaissent entre eux. Depuis quelques semaines, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui tire dans toutes les directions, a clairement menacé le gouvernement légitime chypriote de réactions militaires au cas où il entreprenait des forages dans ses propres eaux territoriales, au sud de l’île, afin d’explorer les découvertes de gaz naturelles qui s‘y trouvent.
Ankara motive son attitude agressive par le fait « que les bénéfices de ces importants gisements doivent revenir en partie aux habitants de la République Turque de Chypre du Nord ». Or cette « république » est la résultante ni plus ni moins d’une occupation militaire turque qui date de 1974 et qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Normalement, l’Union Européenne et l’OTAN auraient dû accourir au secours de la petite République de Chypre et mettre fin à l’arrogance ottomane. Mais c’est au contraire le gouvernement chypriote qui a reculé et qui tente aujourd’hui de « calmer le jeu ». Dimitris Christophis, Premier ministre chypriote a annoncé dimanche « qu’il fallait que les deux parties de Chypre, la grecque comme la turque, profitent des revenus des gisements de gaz », comme s’il reconnaissait la légalité de l’occupation turque de la moitié de l’île de Chypre !
Dimanche, Erdogan avait même évoqué de bombarder les installations de forage par l’aviation turque au cas où Chypre empêchait un bateau norvégien dépêché par Ankara d’effectuer des relevés sismiques sur les lieux !
En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les Américaines ont déployé des efforts pour faire négocier turcs et chypriotes grecs afin de « de faire baisse les flammes ». Les menaces musulmanes finissent toujours par payer, et il est fort à parier que lorsqu’il s’agira de discuter des détails du partage des revenus gigantesques, la Chypre grecque se retrouvera presque seule dans son combat contre l’ogre turc.